Port d’Alger : création prochaine d’une base logistique à Rouiba

Port d’Alger : création prochaine d’une base logistique à Rouiba

Le port d’Alger aura prochainement une base logistique à Rouiba pour le stockage de marchandises, ce qui contribuera au développement de l’activité de transport bout en bout jusqu’à destination du client, a indiqué Abdelaziz Guerrah, PDG du premier port du pays.

« Nous sommes en train de créer une nouvelle filiale avec la Société de transport intermodal de marchandises (STIM) pour réaliser une base logistique de neuf hectares partiellement couverte à Rouiba et absorber une partie du trafic transité par le port d’Alger », a précisé dans une déclaration à l’APS, M. Guerrah.

Baptisée Algerian intermodal logistic du centre (AILC), la nouvelle entreprise sera détenue à 64% par l’entreprise portuaire d’Alger (EPAL) et à 36% par la STIM, filiale de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), a-t-il précisé.

L’entreprise se chargera du stockage temporaire de marchandises, tout en développant l’activité du transport dit ’’bout en bout’’, assurant le transport du port jusqu’à destination du client, en utilisant les réseaux ferroviaire et routier, a expliqué M. Guerrah.

« Les statuts de l’AILC sont prêts, le dossier de demande d’obtention du registre de commerce a été déposé, alors que nous sommes en phase de finalisation des étapes exigées par la législation en vigueur pour la création de cette filiale », a-t-il ajouté.

Vers le développement de nouvelles prestations

Sur les retombées de ce projet, M. Guerrah a souligné qu’avec la prise en charge d’une partie de ce trafic, assuré actuellement par des opérateurs privés, l’EPAL va récupérer une nouvelle part de marché et développer de nouvelles prestations.

Ainsi, si un client de Tamanrasset dépose son dossier à l’AILC, cette dernière s’occupera de toutes les formalités notamment de dédouanement, de transit, d’entreposage au niveau de cette base logistique et de transport des marchandises, a-t-il dit.

Après la mise en exploitation de cette aire de dépôt temporaire, il est prévu la réalisation à Reghaïa d’un parc à feu d’une superficie de sept hectares destiné au stockage de produits dangereux. Actuellement, le port de la capitale « souffre d’un véritable déficit d’infrastructures pour la réception de conteneurs de ces produits », indique M. Guerrah.

Par ailleurs, les travaux de démolition de toutes les constructions obsolètes sont en cours pour la récupération de nouveaux espaces pour l’entreposage et le traitement des conteneurs, selon M. Guerrah. En plus de ces actions, l’EPAL est en train d’effectuer une opération de mise à niveau de ses directions sur le plan management et de la certification ISO 9001 version 2008.

Le premier responsable du port d’Alger a indiqué également qu’il est prévu l’acquisition de nouveaux moyens de traitement des navires, notamment un remorqueur de 45 tonnes, 4 chariots élévateurs à fourches de 32 tonnes, et de différents autres tonnage, deux grues ainsi que des vedettes et quatre canots d’amarrage.