Ould Abbès à partir de Constantine : “Je suis le soldat de Bouteflika”

Ould Abbès à partir de Constantine : “Je suis le soldat de Bouteflika”

Le patron du FLN affûte ses armes pour les prochaines joutes. D’abord les élections sénatoriales, ensuite la présidentielle et à ce propos il souligne: «Le FLN aura son candidat à la prochaine élection présidentielle et c’est son candidat qui va remporter la victoire.»

C’est depuis Constantine que le leader du FLN, Djamel Ould Abbès a entamé la véritable restructuration de son parti. Cette restructuration intervient selon le chef du parti dans le but de redresser la barre dans le bon sens et «plus jamais de kasmas parallèles», a-t-il déclaré. Le conférencier ne manquera pas d’afficher ses ambitions en annonçant que l’un des objectifs du FLN est «d’atteindre le 1 million d’adhérents». Pour cela, ajoute-t-il devant l’importante assistance venue à sa rencontre «on ne doit plus tolérer les exclusions». Le leader du FLN annonce avoir gardé quatre anciens moudjahidine au sein du parti qui seront la locomotive et procéderont à apporter les changements qu’il faut.

Ould Abbès affiche déjà les couleurs des prochaines élections, d’abord sénatoriales et ensuite présidentielle et à ce propos, il souligne: «Le FLN aura son candidat à la prochaine élection présidentielle et c’est son candidat qui va remporter la victoire.» Le conférencier intervient également pour rappeler son soutien et celui de son parti au président de la République Abdelaziz Bouteflika et son programme témoignant de sa gratitude et sa considération envers tout ce qu’il a fait pour le pays. «Je suis le soldat du Président», a-t-il fait entendre dans la salle de conférences.

Dans ce même point de presse, Ould Abbès atteste avec fierté qu’ «aucun parti n’a le poids du FLN». Le patron du FLN ne manquera pas de revenir sur les déclarations de cette journaliste de Bruxelles, Madame Haddad, sans la nommer: «J’ai répondu à cette vieille pour lui rappeler que le président de la République est un symbole de l’Etat et les symboles de l’Etat sont une ligne rouge.» La rencontre d’hier a rassemblé les militants et représentants du FLN de neuf wilayas de l’est du pays. Constantine, Sétif, Oum El Bouaghi, Jijel, Mila, Khenchela, Skikda et Batna. La rencontre a eu lieu au niveau de l’hôtel El Housein à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Etaient présents également trois membres du bureau politique.

Dans un bref échange avec la presse locale, le patron du parti majoritaire a soutenu que ce rendez-vous est «très important et était devenu indispensable pour éviter le pourrissement». Aussi, a-t-il précisé que ce conclave permettra de se préparer pour les prochaines échéances électorales, de relance de sa campagne d’adhésion en vue «de réaliser l’objectif tracé lors du Xe congrès du parti, à savoir rajeunissement et élargissement de la base militante, qui devrait franchir la barre d’un million de militants», le renouvellement des kasmas et mouhafadhas». Auparavant, Ould Abbès a justifié la décision de remplacer 15 membres du bureau politique, composé de 19 membres, et le maintien de quatre autres membres par le souci «de donner un nouvel élan à la dynamique que connaît le parti dans le cadre de ses préparatifs aux prochaines échéances politiques, à leur tête la présidentielle de 2019». Enfin, il revient sur cette restructuration pour dire que son objectif n’est pas spécialement les élections prochaines, mais surtout pour redynamiser le parti, encadrer les militants, construire les futures générations, imposer la discipline. Ceux que j’ai choisis: «Les quatre anciens moudjahidine savent ce qu’ils doivent faire et à partir d’aujourd’hui ils ont ma grande confiance et puis il faut comprendre que les choses stagnent depuis 2010.» En un mot, le FLN doit être réorganisé. S’agissant de la réunion du comité central de son parti, qui était prévue le 23 juin, il n’avancera plus aucune date, autrement dit il n’y aura pas de rencontre et il a justifié en ces termes: «J’ai toujours dit que quand le comité chargé d’évaluer le programme du président présentera l’élaboration du document final, mais rien n’est encore fait.» Donc autrement dit, il n’aura pas lieu. Selon des échos qui nous sont parvenus des rouages très sûrs du parti, on croit savoir que de nombreux militants ont exprimé le voeu de la reporter à une date ultérieure.

Ces militants estiment que «les priorités actuelles du parti sont autres que cette réunion et celle-ci risquerait même de créer des dissensions au sein de ce dernier».

Ainsi, la date de la tenue de la session ordinaire du comité central, reportée à plusieurs reprises, sera fixée une fois que l’élaboration du document final englobant toutes les réalisations du président de la République depuis 1999, sera achevée est-il relevé. Le patron du vieux parti devrait procéder également à la désignation des représentants de son parti dans les instances dirigeantes et organes de l’APN.

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