«Nous travaillons dans la discrétion avec nos partenaires et nos ambassades pour la libération des otages algériens détenus depuis le début de cette année en Somalie». C’est en ces termes que le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel a voulu rassurer aujourd’hui mercredi les familles des 17 otages algériens retenus par les pirates en Somalie.
Dans une conférence de presse animée à la résidence El Mithak, il a souligné que «l’Algérie suit de près la situation de ses otages détenus en Somalie, victimes d’actes de piraterie, et oeuvre à leur libération». Le ministre a par ailleurs précisé que notre pays artisan de la criminalisation du paiement des rançons, s’inscrit dans l’optique des principes onusiens.
Pour autant, il a assuré que les autorités algériennes suivent la situation et «sont en contact régulier» avec les otages à travers l’armateur, International Bulk Carriers, qui négocie pour obtenir leur libération. Un précision de nature à rassurer les familles des 17 otages qui ont tenu un sit-in devant le siège de la CNAN au port d’Alger pour protester contre «l’oubli», de leurs enfants disparus depuis six mois, par les autorités.
Or, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait déjà lancé dimanche à Alger un appel «solennel» à la libération de tous les otages, dont des algériens, détenus en Somalie. Le chef de la diplomatie algérienne avait estimé que l’Afrique et la communauté internationale devaient renforcer leur coopération pour mettre fin au terrorisme et à la piraterie qui déstabilisent la Somalie. Pour rappel, le navire battant pavillon algérien, le MV Blida, avait été victime le 1er janvier d’un acte de piraterie en haute mer, alors qu’il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Le capitaine du navire ainsi que 5 membres d’équipage sont de nationalité ukrainienne. Les 4 autres membres sont de nationalité philippine (2), jordanienne (1) et indonésienne (1).
En attendant le retour sains et saufs de nos compatriotes à leurs familles, les déclarations du ministre constituent donnent déjà un peu d’espoir à des familles légitimement préoccupées.