One, Two, Three, «FIFA» l’Algérie !

One, Two, Three, «FIFA» l’Algérie !

Le CHAN sera mis entre parenthèses le temps de cette journée de mercredi où tous les regards, du moins les plus avertis, seront braqués sur le Palais de l’Amitié qui abritera le 33e congrès de la CAF.

Seront présents des invités de marque à l’image du Suisse Sepp Blater et du Français Michel Platini, venus assister aux élections du comité exécutif de la FIFA zone Afrique où cinq candidats et non des moindres se disputent depuis quelques mois déjà les deux seuls sièges à pourvoir. Parmi les candidats en lice figure l’Algérien Mohamed Raouraoua, déjà élu au comité exécutif de la CAF qui espère donc se voir promu à l’exécutif de la fédération (mère). Pour ce faire, il s’est lancé dans une véritable campagne électorale, sachant l’indécision qui plane sur ces élections dont l’issue est souvent décidée par les clans qui se constituent dans les coulisses, et tout aussi souvent, dictée par les origines raciales et ethniques ou encore linguistiques.

Ceci fait qu’à la veille de ce très attendu congrès qui verra aussi l’élection d’un seul candidat à l’exécutif de la CAF que se disputent six autres candidats à la base de 14 voix, il est très difficile de départager les cinq candidats en fonction des chances de chacun de l’emporter cet après-midi. C’est ce que nous disait d’ailleurs Raouraoua il y a quelques jours, sachant les engagements souvent versatiles des électeurs au moment de glisser la petite enveloppe dans l’urne.

Cinq candidats pour deux sièges

Comme nous l’écrivions ci-dessus, cinq candidats se disputeront en cette fin de matinée les deux sièges à pourvoir. Il s’agit donc de l’Algérien Mohamed Raouraoua, du Sud-africain Danny Jordan, de l’Ivoirien Anoma, du Nigérian Ibrahima Galadima et le Seychellois Suketu Patel. Chacun des cinq candidats est affilié à une zone précise sur les six en tout et pour tout, dont chacun peut déjà éventuellement compter sur le soutien des fédérations qui composent sa zone. La campagne électorale débute donc ainsi avant de se prolonger aux différentes zones selon les relations et la notoriété de chaque candidat, cela s’entend.

Raouraoua aurait déjà acquis 27 voix

Ici à Khartoum, chaque candidat évite de parler des suffrages. Sachant les surprises que ceux-ci réservent, ils disent tous observer le wait and see, car sachant que la vérité d’un soir n’est pas forcément celle du lendemain. Dans l’entourage de Mohamed Raouraoua, il se dit avec force insistance que celui-ci est bien « LE FAVORI »  en puissance pour décrocher un des deux sièges à pourvoir. Il y a une semaine, environ, il s’était même dit que l’Algérien a acquis déjà 27 voix, que le concerné n’a néanmoins pas voulu confirmer, car disait-il, «il se pourrait qu’il y ait des surprises au moment du décompte final». Qu’à cela ne tienne, il semble en tout cas que Mohamed Raouraoua est bien positionné au coup d’envoi des élections. Après, on va faire comme lui ; c’est-à-dire observer le wait and see. Réponse aujourd’hui.

Le soutien de Hayatou fait défaut à Jordaan

Le Sud-Africain Dann Jordaan est l’autre poids lourd des cinq candidats au comité exécutif de la Fifa. Le président du comité d’organisation du dernier Mondial semble avoir du poids, grâce à ses relations et ses fonds financiers, très importants comme chacun le sait dans ce genre de campagne où les pots de vin et autres acquis font souvent, ou tout le temps devrions-nous dire, office de bons procédés entre élus et électeurs. Si à ce niveau, Jordan paraît bien calé, il semble qu’un soutien de taille lui fait défaut. Celui de Issa Hayatou avec qui il file un amour vache depuis qu’il s’était présenté à la présidence de la CAF. Il s’était même laissé aller à des déclarations pour le moins virulentes à l’encontre de Hayatou et l’instance qu’il dirige après le drame de Cabinda en Angola et l’attaque « terroriste » dont a été victime la délégation du Togo. Et comme Hayatou, c’est connu, a du poids et de la poigne en Afrique, il y a de quoi croire qu’il ne va pas le soutenir. La position du président de la CAF pourrait peser au moment du décompte final.

Galadima ou le scandale Amos Adamo !

L’autre candidat plus ou moins solide aux élections du bureau exécutif de la Fifa, est le Nigérian Ibrahima Galadima, quoique l’image de celui-ci est, disons, écornée par le scandale dont a été à l’origine son compatriote et ex-membre du comité exécutif de la Fifa, Amos Adamo, qui a été suspendu par l’instance internationale avec cinq autres élus, coupables de corruption dans le vote des pays qui vont organiser les Coupes du monde 2018 et 2022. Il y a quelques jours, des rumeurs faisaient état du retrait de Galadima, mais à l’heure où nous mettons sous presse, rien n’a été confirmé. Du moins pas l’intéressé qui s’activait, l’avant-veille, à forcer la décision dans une opération de charme qu’il menait au Salem-Rotana hôtel.

L’argent et les relations, les autres arguments

Sur le principe, la décision de voter pour untel ou tel autre, est dictée par plusieurs paramètres dont le statut du candidat, son aura et l’importance de son programme. Mais à cela vient se mêler un jeu de coulisses qui fait souvent basculer la tendance au moment des suffrages. Nous parlions ci-dessus des origines ethniques et autres références linguistiques, mais il y a d’autres paramètres tels que l’argent et les relations. Tout s’achète et se vend dans les coulisses à qui mieux -mieux, y compris les voix des électeurs. Cela va de soi. D’où justement les bouleversements des situations qui peuvent survenir au moment du décompte.

Blatter, Platini & Cie…

Ce 33e congrès de la CAF sera rehaussé par la présence de nombreuses personnalités footballistiques internationales dont Sepp Blatter, président de la Fifa, et Michel Platini, président de l’UEFA, arrivés hier en début d’après-midi à Khartoum. Le Suisse Blatter et Issa Hayatou devraient, par ailleurs, animer conjointement une conférence de presse, le 25 de ce mois, à Bordj El Fateh.

Omar El Bachir donnera une allocution à l’occasion

Selon l’attaché de presse de la fédération soudanaise de football, le président Omar El Bachir ne sera pas en reste à l’occasion de cet événement qu’abrite son pays. Il est, en effet, prévu qu’il donne une allocution en ouverture des travaux.

Blatter et Platini arrivent à Khartoum

Le dernier carré du CHAN devra connaître une nouvelle dimension suite à l’arrivée à Khartoum hier après-midi de plusieurs personnalités sportives, à leur tête le président de la FIFA, le Suisse Joseph Sepp Blatter, qui a posé le pied dans la capitale soudanaise hier. C’est en effet à bord d’un jet privé que le responsable de la plus haute instance du football, accompagné du secrétaire général, Gerôme Valke, est arrivé à l’aéroport international de Khartoum avant de prendre par la suite la direction de son hôtel pour se reposer et se préparer à assister aux derniers matches de la CHAN. Il faut dire que le parton de la FIFA avait le visage marqué par la fatigue du voyage qui a duré plusieurs heures entre Zurich et Khartoum. Il avait besoin d’un temps de repos, pour récupérer et s’habituer au changement brusque de climat entre les deux pays.

Il a laissé tomber le costume

Une fois n’est pas coutume, il était drôle de voir le président de la FIFA sans son habituel costume. Voyage oblige, Joseph Blatter était plutôt décontracté dans une veste grise et un pantalon noir. Il devait changer de tenue une fois à l’hôtel, pour s’habiller selon le climat chaud qui règne ces derniers temps au Soudan

Platini débarque

Après Blatter et Valke, qui sont arrivés à 14h10 (heure locale), c’était ensuite le tour de Michel Platini, en sa qualité de président de l’UEFA de débarquer au Soudan. L’ancienne star de la Juventus de Turin a eu droit à un accueil digne de son standing.

Hayatou et Raouaraoua présents à l’aéroport

Le président de la CAF, Issa Hayatou, et celui de la Fédération algérienne, Raouraoua étaient présents à l’aéroport pour accueillir Joseph Blatter, lequel a eu un brin de causette avec les personnes précitées avant de se rendre au salon d’honneur, où il a salué les membres exécutifs de la FIFA.

« Je suis ému par l’accueil des Soudanais »

Bien que ce ne soit pas la première fois qu’il débarque au Soudan, Blatter se dit ému et agréablement surpris par l’accueil que les Soudanais lui ont réservé. «J’ai déjà assisté aux cérémonies du cinquantième anniversaire de la CAF, qui a été créée ici au Soudan. Mais l’accueil chaleureux d’aujourd’hui m’a vraiment marqué», dira à chaud le boss de la FIFA avant d’enchaîner : «Ce CHAN est une compétition très intéressante qui devra hausser le niveau du football africain en général et des sélections participantes».

Hayatou : «La venue de Blatter nous fait plaisir»

Le président de la CAF, pour sa part, pense que l’arrivée de Blatter au Soudan est très significative dans la mesure où sa présence devra donner une nouvelle dimension au CHAN. «La présence de Blatter nous a rendu tous heureux. Cela prouve que le CHAN intéresse tout le monde. Sa présence va donner une autre envergure à cette compétition. Je pense qu’on va assister à une vraie fête à l’africaine.»