Nouvelle politique de l’industrie, Promotion du partenariat public-public

Nouvelle politique de l’industrie, Promotion du partenariat public-public

C’est là, selon Chérif Rahmani, la nouvelle voie explorée par le gouvernement pour relancer l’industrie nationale. Cette stratégie sera au centre des discussions lors de la prochaine tripartite, prévue pour ce mois de septembre.

Le ministre a affirmé que le gouvernement prend au sérieux la demande sur le retour du crédit à la consommation, limité aux produits nationaux. Le ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Chérif Rahmani, et son collègue des Ressources en eau, Hocine Necib, ont présidé, hier, la cérémonie de signature de deux protocoles d’accord liant l’Entreprise de pompes et de vannes (Poval) à deux sociétés relevant du secteur de l’hydraulique, à savoir l’Office national d’assainissement et l’Algérienne des eaux. Le premier projet porte sur la réalisation d’une station-pilote d’épuration des eaux usées et le second sur la conception et la réalisation de pièces spécifiques nécessaires au branchement de particuliers au réseau AEP. Au-delà de la nature des deux accords, la rencontre d’hier, à laquelle ont assisté le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmajid Sidi-Saïd et le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), a servi de tribune aux deux ministres pour informer sur la nouvelle politique du gouvernement en matière de relance industrielle. Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a justement précisé que “les protocoles d’accord signés en ce jour définissent le cadre de coopération entre les entreprises et ne peuvent être nullement assimilés à des transactions commerciales”. Plus prolixe sur la question, son collègue Chérif Rahmani a expliqué que désormais le gouvernement favorise les partenariats public-public et public-privé. “Ces accords ne sont que le début d’une autre série d’initiatives similaires dans les domaines du bâtiment, de la ville et du développement durable ou encore dans les travaux publics”, a-t-il ajouté, avant de poursuivre : “Cette action (la signature des deux protocoles d’accord d’hier, ndlr) s’inscrit, au-delà de sa symbolique dans une politique industrielle qui sera formalisée lors de la prochaine tripartite.” Cette rencontre, entre le partenaire social, le patronat et le gouvernement est programmée pour ce mois de septembre. Pour le ministre de l’Industrie, il s’agit de démontrer que le Premier ministre et son équipe ont une vision concrète de la relance industrielle et qu’ils comptent la concrétiser par des actes. La finalité de la démarche étant de redynamiser les entreprises nationales et par là même booster la production nationale. “Une industrie forte ne relève pas d’une sensibilité politique. Il s’agit d’une urgence nationale”, a asséné M. Rahmani, pour illustrer par la parole l’importance de la démarche. Interpellé lors d’un point de presse improvisé sur le retour du crédit à la consommation, il a affirmé que c’est une demande de la Centrale syndicale et du patronat, prise au sérieux par le gouvernement. Il a suggéré qu’elle sera probablement satisfaite à l’issue de la tripartite. Les banques n’accorderont, néanmoins, des crédits que pour l’acquisition de produits et articles fabriqués localement. Le ministre n’a, toutefois, pas voulu s’exprimer sur une éventuelle volonté de l’État de faire valoir son droit de préemption sur la cession des usines Michelin en Algérie. “Je suis actuellement concentré sur le dossier de partenariat entre entreprises nationales”, a-t-il répondu à la question d’un confrère.

S. H