Un fourgon de transports de voyageurs a été pris pour cible par un groupe armé mercredi 17 août à 11 heures du matin, au lieu Thala Bouanane, à une dizaine de kilomètres de la ville de Tizi Ouzou. Selon les premières informations obtenues par DNA, le chauffeur du fourgon a été tué au cours de cette attaque alors qu’une autre personne a été blessée.
Le groupe terroriste attendait le passage d’un véhicule de police avant d’ouvrir le feu sur cette voiture en touchant également le fourgon des voyageurs.
C’est à Thala Bouanane, au détour d’un virage, que fut assassiné le 25 juin 1998 le chanteur kabyle Matoub Lounès.
L’attentat de ce mercredi 17 août survient trois jours après l’attaque kamikaze qui a soufflé dans la nuit du dimanche à lundi le commissariat de police à Tizi Ouzou ainsi que les habitations autour. Trente trois personnes ont été blessées suite à cette attaque suicide.
Le patron de la police algérienne, le général Abdelghani Hammel, s’est rendu à Tizi-Ouzou où il a visité les lieux de l’attentat, avant de se rendre à l’hôpital Nédir, puis de tenir une réunion avec la commission de sécurité du département de Tizi-Ouzou.
Une cellule de prise en charge matérielle et psychologique a été installée pour venir en aide aux victimes.
La Kabylie qui abrite les maquis des groupes d’Al Qaïda au Maghreb islamique est la cible de nombreux attentats terroristes ainsi que des attaques perpétrées par de jeunes kamikazes.
Le dernier attentat-suicide à avoir frappé la cité kabyle remonte au 3 août 2008 quand une explosion avait dévasté le siège départemental des Renseignements généraux, situé à l’autre bout de la ville. Cette attaque avait fait deux morts parmi les policiers et cinq blessés.
Un attentat kamikaze avait frappé le 17 juillet dernier un commissariat de Bordj Ménaïel, dans le département de Boumerdès (75km à l’est d’Alger), tandis que les services de sécurité avaient pu déjouer le 25 juillet un autre attentat en abattant à Thénia (60km à l’est d’Alger) trois terroristes qui projetaient de se faire exploser à Alger.
Parmi eux se trouvait Abdelkahar Belhadj, le fils d’Ali Belhadj, l’ancien No2 du Front islamique du salut (FIS), dissous en 1992.
