Dès la date d’ouverture de la réception des dossiers des candidats enseignants, déjà c’est la débandade. Un monde fou s’occupe de l’affaire dans une totale désorganisation. Sans aucun responsable bien précis. Une débandade bien organisée. Bien pensée. Bien de chez nous. Et qui dit débandade bien organisée dit trafic et intérêts bien compris derrière.
Rien n’a été fait pour profiter de l’expérience de l’année dernière. Au dossier sollicité (aussi lourd que celui d’un passeport biométrique), d’autres pièces sont demandées verbalement. Sinon retour à l’envoyeur. Par exemple : quatre photos, le certificat de résidence, une demande adressée à Mme la ministre. Pour lui faire de la publicité gratuite et faire bien comprendre aux candidats qu’ils doivent lui être reconnaissants et c’est à elle qu’ils doivent tout cela (Veut-on en faire une nouvelle icône factice comme la Hanoune ou comme le nain ?) Enfin une attestation d’assurance de la CNAS pour ceux qui ont enseigné dans le privé.
Les dossiers réceptionnés ne sont ni classés par type de formation, ni placés dans des endroits bien précis, sécurisés. Ils sont amoncelés en vrac à la portée de tous. Sans aucun inventaire des pièces remises par les concurrents. Des dossiers dont beaucoup seront certainement perdus ou rejetés pour favoriser les amis. Déjà à Oran certains candidats disent avoir été approchés pour faire passer leurs dossiers en priorité contre la somme de 50 000,00 DA.
Madame la ministre, elle, ne s’occupe pas de telles choses. De basse gestion. Toucher aux caciques du ministère. A leurs intérêts. Elle préfère passer à la télévision, faire de grandes déclarations, discourir sur les grandes réformes qui ne verront jamais le jour.
Abdelkader Benarbi