Le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, a souligné dimanche à Alger l’importance d’améliorer le niveau des entreprises du secteur privé pour développer l’économie nationale, dans le cadre d’une approche globale de développement englobant les entreprises publiques et privées.
Invité du forum du quotidien « DK-News », M. Yousfi a souligné que « la conciliation entre les objectifs des secteurs privé et public assurera de meilleurs résultats pour le développement de l’économie nationale et favorisera la création de postes d’emploi dans le pays ».
Les problèmes soulevés en matière de développement économique concernent notamment les entreprises privées, dont la majorité sont en « difficultés », un point à prendre en charge lors de la prochaine tripartite (gouvernement-UGTA-patronat).
M. Yousfi a indiqué que les textes de loi doivent s’accorder avec la réalité du développement économique national, à la lumière des changements en cours sur la scène internationale, appelant à faire face à « la bureaucratie qui constitue toujours une entrave pour plusieurs entreprises privées ».
Il a, en outre, plaidé pour la révision des conditions d’octroi d’autorisations et de crédits en vue de faciliter l’investissement et le développement des entreprises privées dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’agriculture et de l’industrie.
Dans l’objectif de développer ces entreprises et de les préparer à la concurrence, en prévision de l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Yousfi a souligné la nécessité de changer la méthode de travail actuelle des banques et d’augmenter le montant des crédits bancaires bonifiés destinés à ces entreprises.
Le président de la CGEA a également mis l’accent sur l’importance d’assurer un encadrement de qualité aux jeunes bénéficiaires de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ).
Concernant la réunion tripartite prévue le 23 février, M. Yousfi a indiqué qu’elle repose sur le traitement des questions sociales, y compris les salaires et l’amendement de l’article 87 bis du code de travail.
Il a ajouté que la réunion devrait traiter les décisions issues des cinq commissions installées après la dernière tripartite et examiner les moyens de leur concrétisation, comme la relance du crédit à la consommation relatif à la production nationale, outre l’article 87 bis.
Pour sa part, le président de l’instance internationale de concertation, l’économiste Abdelmalek M’barek Seraï a affirmé que la tripartite sera une occasion pour amender l’article 87 bis, ce qui permettra, a-t-il dit, « d’augmenter les salaires des travailleurs ».