Nâama-Tlemcen-Sidi Bel-Abbès: 16 communes bénéficient du transfert des eaux de Chott El Gharbi

Nâama-Tlemcen-Sidi Bel-Abbès: 16 communes bénéficient du transfert des eaux de Chott El Gharbi

Seize communes des wilayas de Nâama, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès bénéficient du transfert des eaux du bassin hydrographique « Chott El Gharbi ».

Mis en service à la mi-mai dernier par le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, ce système, partant de la wilaya de Nâama, fournit 110.000 mètres cubes d’eau par jour, soit l’équivalent de 40 millions m3 par an aux communes de Mekmen Benamar, Kasdir, Abdelmoula (Nâama), Sebdou, El Aricha, Sidi Djillali, El Gor et Bouihi (sud de la wilaya de Tlemcen) et Ras El Ma, Redjem Demouche, Oued Sebaâ, Bir Lahmam, Hakiba, Slissene, Chetouane et Benbadis (sud-ouest de Sidi Bel Abbès).

L’alimentation des communes concernées de la wilaya de Nâama en eau potable a été lancée, en mai dernier, et des essais au profit des communes de la wilaya de Tlemcen sont en cours pour permettre bientôt aux populations concernées d’avoir de l’eau potable en H/24.

Les travaux de transfert des eaux de Chott El Gharbi tirent à leur fin pour le lancement « prochain » de l’exploitation totale des forages réalisés à Hassi Terkine, Mekmen Lahneche, Rachidia, Hassi Touil et Agla Meghouira, dans la daira de Mekmen Benamar (nord-ouest de Nâama) et l’installation de stations de pompage et de réservoirs sur le tracé et lignes d’adduction et réseaux d’alimentation en eau potable du projet en exploitation, a-t-on appris auprès de la Direction des ressources en eau de la wilaya de Nâama.

Le projet de transfert des eaux de Chott El Gharbi, qui a coûté plus de 43 milliards de dinars, a porté sur le fonçage de 60 forages et la réalisation de 154 kilomètres de canalisations, de neuf stations de pompage et de 28 réservoirs, en plus d’un centre de gestion et de controle à distance.

Pour sa part, le directeur de wilaya de l’entreprise « Algérienne des eaux » (ADE), Mohamed Alouani, a affirmé que le volume d’eau fourni par le système de transfert de l’eau de Chott El Gharbi, prêt au pompage, est « suffisant » dépassant les besoins quotidiens de la population concernée et ouvrant des perspectives pour la relance de projets d’investissement dans la région, notamment dans le domaine de l’agro-pastoral et de l’agroalimentaire.

Il a indiqué que les populations de la wilaya de Nâama sont alimentées actuellement en H/24 en eau potable et sans interruption, signalant des opérations de rénovation du réseau AEP.

Irrigation de 6.150 hectares de terres agricoles

Le transfert d’eau de Chott El Gharbi permettra aussi la mobilisation de quantités suffisantes pour irriguer, dans une première étape, environ 6.150 hectares de périmètres agricoles qui se situent, pour la plupart, sur le territoire de Nâama, a indiqué le directeur des ressources en eau.

Il est attendu que cette opération incite à des activités d’investissement dans le domaine des grandes cultures et de développement de l’élevage, a-t-il souligné, faisant savoir que les éleveurs dans ces zones steppiques aspirent notamment à la disponibilité et l’intensification de points d’abreuvement et à l’extension de la culture fourragère pour l’aliment du bétail.

A noter que le système de transfert d’eau de « Chott El Gharbi » a généré, au cours de la période de réalisation, 3.510 postes d’emploi temporaires et fournira des postes permanents le long de la ligne des adductions et des canalisations sur des centaines de kilomètres.