Ancien militant du Parti du Peuple Algérien (PPA), le moudjahid Ali Agouni, a animé une conférence-débat sur la vie et l’œuvre du leader nationaliste Messali El Hadj (1898-1974), au Centre des loisirs scientifiques d’Alger, place Maurice Audin, en présence de nombreux militants de son parti.
Profitant de la célébration nationale du 50e anniversaire de la date historique du 17 Octobre 1961, M. Ali Agouni a tenu à rappeler de prime abord que dès qu’il a appris la terrible nouvelle du massacre de centaines d’Algériens à Paris, Messali El Hadj a condamné énergiquement la sauvage répression de cette manifestation par la police française, aux ordres du sinistre Maurice Papon, qui a entraîné des centaines de morts et de blessés parmi nos travailleurs émigrés.
Après quoi, le conférencier est revenu en détail sur le parcours historique de Messali El Hadj en soulignant particulièrement que, depuis sa participation à la création de l’Etoile Nord Africaine en 1927, à Paris, ce dernier a consacré toute sa vie à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Il a ensuite ajouté que le leader politique algérien a su tirer les leçons de la résistance héroïque du peuple algérien face à l’occupant colonial pour investir le champ politique dans le but d’éveiller les consciences et appeler à l’unité des rangs des Algériens afin d’arracher les droits des peuples du Maghreb arabe à la liberté et à l’indépendance. M. Agouni devait ensuite souligner l’importance de la rencontre de Messali El Hadj avec Chakib Arslane, le brillant intellectuel arabe en Suisse, ses discussions fécondes avec Ferhat Abbas, les efforts constants qu’il a déployés en Algérie et à l’étranger en vue d’organiser et de mobiliser les Algériens autour de la cause de l’indépendance nationale.
Dans ce contexte, il a cité des faits et des événements majeurs de l’histoire nationale et celle du leader politique, comme la création du PPA, puis celle du MTLD, la tenue du Congrès musulman en 1936, au stade municipal des Annasser, où Messali El Hadj a frappé l’imagination des Algériens par son célèbre discours contre l’assimilation, la confection du drapeau algérien par son épouse Emilie Busquant, la création des AML en mars 1945 (Amis du manifeste et de la liberté) sa rencontre avec Aït Ahmed pour réorganiser les rangs de la résistance armée, après la décapitation de l’OS en 1950, sa tournée au Moyen-Orient en 1951, ainsi que la réunion du Comité central et l’aggravation des problèmes internes de son parti .
Dans ce contexte, le conférencier n’a pas oublié les épreuves endurées par le leader nationaliste et ses compagnons de lutte pour le triomphe des idéaux nationalistes en citant les nombreuses arrestations et détentions que Messali El Hadj a connu dans les prisons de Serkadji (Barberousse) et de la Santé (Paris), sa déportation à Brazzaville au Congo et autres épreuves, et ce, jusqu’au déclenchement de la Révolution de Novembre.
Il a conclu ses propos en rappelant la nécessité de l’écriture de l’histoire pour les générations futures avant d’ouvrir un débat sur l’histoire de l’Algérie.
Mourad A.