Mourad louadah répond aux forces de l’inertie « Les patrons sont en train de changer la donne »

Mourad  louadah répond aux  forces de  l’inertie « Les patrons sont en train de changer la donne »

Pour M. Louadah, le gouvernement et le patronat n’ont jamais été aussi proches l’un de l’autre que ces dernières années.

Le responsable de l’orientation stratégique au FCE, Mourad Louadah, est un fervent défenseur de l’entreprise. Il ne s’en cache pas et l’a réaffirmé dans une émission de télévision à Ennahar TV. Mais la défense acharnée de l’entreprise dont il est question n’est pas une fin en soi. C’est d’abord l’intérêt du pays qui guide l’homme d’affaires. On ne fait pas des affaires juste pour les faire, «mais avec un but précis, celui de servir son pays et son peuple», affirme Mourad Louadah. Il a ainsi apporté cette importante précision, en réponse à une question sur les attaques dont font l’objet les entrepreneurs de la part de la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Ainsi, en réponse aux accusations de Louisa Hanoune, M.Louadah a simplement déclaré: «Nous sommes Algériens.» Et d’ajouter: «Nous apportons de la valeur ajoutée, nous agissons sur les équilibres, nous sommes en train de changer la donne. C’est pour cela qu’on nous critique. On veut que l’Algérie reste en l’état et n’évolue pas», rétorque le patron du groupe Louadah.

Il refuse d’étiqueter ou de qualifier idéologiquement l’action des opérateurs économiques. Pour M.Louadah, ce qui compte, c’est de sortir le pays de la dépendance au pétrole, de faire en sorte que les importateurs aient plus d’intérêt à se reconvertir en exportateurs. Cela passe par un soutien effectif et direct aux producteurs algériens. Les propositions du FCE pour la diversification de l’économie sont, à ses yeux, un document central qui devrait guider la stratégie de l’Algérie dans les prochaines années.

L’invité d’Ennahar TV a fortement plaidé en faveur d’une démarche qui mette l’entreprise et la production nationale au centre de l’action gouvernementale. Il ne cache pas sa satisfaction quant aux décisions prises par le dernier Conseil des ministres et les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire 2015. des avancées importantes, note-t-il, mais qui ont besoin d’être suivies d’effet sur le terrain.

Est-ce à dire que les choses vont dans le meilleur des mondes? Assurément non, souligne Louadah qui n’hésite pas à décocher quelques flèches au gouvernement, mais avec le grand espoir de voir les choses évoluer dans le bon sens. Dans ce bon sens, M.Louadah n’hésite pas d’afficher sa fierté de vivre dans un Etat fort qui assume ses décisions et travaille prioritairement dans l’intérêt général. Et dans cet intérêt, il hait la rapprochement «historique» entre le monde politique et celui des affaires. Pour M.Louadah, le gouvernement et le patronat n’ont jamais été aussi proches l’un de l’autre que ces dernières années. Cela augure d’un partenariat fructueux au bénéfice de la production nationale et de l’Algérie.

Pour l’invité d’Ennahar TV, du moment que les organisations patronales et le gouvernement poursuivent le même objectif, cela permet de mutualiser les efforts des uns et des autres et, partant, instaurer un dialogue permanent entre les hommes d’affaires et les ministres du gouvernement. Contrairement à ce qui se rapporte, Louadah n’y voit pas une collusion suspecte, bien au contraire, il estime qu’il y a là un signe de maturité et une prise de conscience sur l’impératif d’utiliser toutes les forces vives de la nation pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures.

Enfin, le responsable de l’orientation stratégique au FCE a donné de lui l’image d’un Algérien qui veut apporter sa contribution pour le développement de son pays. Une contribution concrète, loin de toute surenchère politicienne.