Mondial-2014 : Algérie – Burkina Faso, L’Algérie veut aller au Brésil… Coach Vahid aussi !

Mondial-2014 : Algérie – Burkina Faso, L’Algérie veut aller au Brésil… Coach Vahid aussi !
mondial-2014-algerie-burkina-faso-lalgerie-veut-aller-au-bresil-coach-vahid-aussi.jpg

Enfin ! Après six mois d’absence devant les journalistes, le sélectionneur national s’est (re)présenté hier à l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée au stade du 5-Juillet

C’est sur un ton un peu ironique, avec ce «vous m’avez manqué», que Vahid Halilhodzic a pris place devant une foule de journalistes venus s’enquérir de la sélection nationale à trois jours de son grand rendez-vous face au Burkina Faso, comptant pour le match retour du dernier tour des éliminatoires du Mondial-2014.

Il faut dire que depuis le mois de juin dernier, le sélectionneur national a «boudé» la presse algérienne en envoyant, à chaque fois, son adjoint Noureddine Korichi animer les points de presse, y compris ceux d’après match. Mais à la veille d’une affiche aussi importante, le patron des Verts ne pouvait se dérober à ses obligations, même si au cours de cette conférence abritée par le centre des médias du stade du 5-Juillet, il ne s’est pas empêché de régler ses comptes avec «certains», y compris la presse.

Ne s’est-il pas adressé à un journaliste pour lui dire de cesser de l’appeler ou de lui transmettre des messages ? En tout cas, Halilhodzic semblait être remonté contre la presse algérienne. Il n’a cessé de répéter qu’il a été touché par les insultes et les attaques subies de la part de certains, sans les nommer, tout en affirmant qu’il acceptait cela vu le poste qu’il occupe. «Je suis fier de mon groupe et de mon travail en Algérie».

Il ira même plus loin en disant : «Je ne sais pas si parmi vous certains seront contents que la sélection aille à la Coupe du monde !» Ce côté exécrable de coach Vahid a indisposé plus d’un dans la salle de presse, tout comme cette annonce à peine voilée : «Il se peut que ce soit notre dernière rencontre.» On ne sait toujours pas quelle mouche a piqué Halilhodzic, mais son bilan avec la presse algérienne est catastrophique, alors qu’il a le plus souvent joui d’un traitement correct. Bref.

Autre sujet qui a captivé l’attention, c’est le fait que Halilhodzic revienne sur le match aller. A défaut d’avoir animé une conférence de presse en bonne et due forme, le technicien bosnien a fini par la faire hier. «Je n’ai jamais accepté cette défaite de l’aller qui m’est restée en travers de la gorge, car quelqu’un d’autre l’a décidé.

Il y a toute une histoire derrière cela. Le quatrième arbitre n’arrêtait pas de nous menacer alors qu’il était entouré de deux gaillards d’un mètre quatre-vingt-dix et cent kilos.

Aujourd’hui, je ne sais même qui va nous arbitrer. Je sais, en revanche, qu’il se passe toujours des choses bizarres dans le foot africain.

La corruption est partout. C’est pourquoi la qualification aura un goût spécial, car je n’ai jamais accepté cette injustice». Halilhodzic a eu ainsi des mots durs contre ce qu’il qualifie de vol, d’autant qu’il a estimé qu’il avait préparé son équipe pour gagner et que ses joueurs ont raté plusieurs buts pour revenir avec une victoire.

Du coup, la motivation va monter d’un cran, surtout au lendemain d’une visite très particulière et symbolique qu’est celle du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a transmis un message d’encouragement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à toute l’équipe avant de déjeuner avec l’ensemble de la sélection, en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Tahmi Mohamed, et du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Pour sa part, Halilhodzic, qui a apprécié cette visite de haut rang, a répondu en affirmant qu’il est «confiant et qu’il sait ce qu’attend l’Algérie de ce match». Et il a pris l’engagement de tout faire pour arracher cette qualification, la quatrième après celles de 1982, 1986 et 2010.

A. S-B