Une fois mis en service en novembre prochain, le métro transportera quelque 25 000 voyageurs par heure et par sens.Et nous sommes sûrs, pour cette fois, que le métro sera au rendez-vous puisque les 11 trains prévus, avec une capacité de transport de 1 240 passagers chacun, sont prêts à entrer en fonction.
C’est ce qu’a affirmé le directeur général de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), hier, en marge d’une journée d’information et de sensibilisation sur les missions de l’unité de police du métro.
Hadebi Aomar a assuré que les conditions nécessaires à l’exploitation de ce moyen de transport urbain, à partir du 1er novembre, prochain, étaient toutes réunies, et que les 11 trains étaient prêts à entrer en fonction avec une capacité de transport de 1 240 passagers chacun.
Le métro d’Alger fonctionnera tous les jours de la semaine sans exception, de
5h 00 à 23h 00, au rythme d’une rame toutes les 3 minutes pendant les heures de pointe, et d’un train toutes les 5 minutes durant les heures creuses. S’agissant des extensions prévues sur le parcours du métro, le premier responsable de l’EMA a fait savoir que la partie génie civil du tronçon Haï El Badr – El Harrach, long de 4 km et comprenant 4 stations, sera achevée vers la fin de l’année prochaine. Au sujet du tronçon Place des Martyrs – Emir Abdelkader de 1,6 km et 2 stations, il sera réceptionné à la fin 2013, a encore signalé Hadebi. Le premier responsable de l’EMA a, par ailleurs, indiqué que les travaux relatifs au tronçon reliant Haï El-Badr à Aïn Naâdja, soit 3,6 km et 3 stations avaient été lancés il y a 3 mois, alors que les extensions El-Harrach – Bab Ezzouar et Place des Martyrs – Chevalley sont encore au stade des études. Sur les difficultés rencontrées pour la réalisation de ce vieux projet, elles avaient trait notamment, selon Hadebi, à l’accès au foncier et à la gestion des réseaux utilitaires (eau, gaz, électricité, assainissement…) dont certains étaient «particulièrement vétustes» et imposaient un surcroît de travail. Il a précisé que la rénovation de ces réseaux était effectuée par l’EMA, ce qui a constitué, a-t-il souligné, «une charge financière supplémentaire ainsi qu’une perte substantielle de temps». Le directeur général de la RATP El-Djazaïr, Pascal Garret, a indiqué, pour sa part, que les activités opérationnelles qui étaient au programme ont été, jusqu’à l’heure actuelle, réalisés à plus de 80%. Affirmant que les essais se déroulaient «selon le calendrier mis en place», Garret a fait savoir que la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) procéderait, dès le 15 octobre prochain, à l’installation de ses services, essentiels pour la sécurité de l’ouvrage et de ses usagers, tandis que la Protection civile procédera à des exercices de simulation de situations d’urgence. D’une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d’Alger desservira, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-centre. Entamés dans les années 1980, les travaux du métro d’Alger avaient été suspendus pendant plusieurs années, accusant un retard énorme, avant d’être graduellement relancés à la faveur de deux grands plans nationaux d’investissements publics pluriannuels, celui de 2000-2004 et celui de 2005-2009.
Le ticket à 35 DA
Le prix du ticket du métro annoncé il y a à peine quelques jours à 50 DA concerne en fait les usagers occasionnels, alors que celui fixé en faveur des usagers permanents n’excède pas les 35 DA, selon le ministre des Transports. Des précisions qui interviennent quelques jours après que des citoyens eurent dénoncé la cherté de ce tarif. Il faut savoir néanmoins que le prix réel du ticket du métro revient à 84 DA, soit une différence de 49 DA qui devrait être supportée par les caisses de l’Etat pour une enveloppe de 200 milliards de dinars, selon Amar Tou.
A. B.