Menace de grève du championnat de football,Les présidents montent au créneau

Ce n’est d’ailleurs pas du tout la première fois que certains présidents de club se réunissent, et se concertent entre eux, notamment quand il s’agit de parler d’argent.

D’ailleurs, le nerf de la guerre n’est autre que le fric, notamment dans un monde du football où la plupart des clubs, ont adopté depuis le statut propre au professionnalisme, tel qu’il a été consigné par le cahier des charges par la FAF, et dès lors, accepté par les 32 équipes évoluant en championnat professionnel.

Le forum sus-cité, récemment créé, et ayant désormais comme président monsieur Yahla, l’actuel boss du WA Tlemcen, a donc décidé de monter au créneau, suite à la dernière décision au plus haut niveau de l’Etat, de permettre à Sonatrach de revenir dans le football.

Une telle décision prise dernièrement, notamment au moment même où la plupart des clubs des Ligues 1 et 2, hormis l’USM Alger, sont comme depuis toujours à l’agonie sur le plan financier, a malheureusement provoqué un énième profond malaise au sein de notre sport-roi.

Du coup, le dossier du professionnalisme des clubs algériens, tel qu’il a été exposé il y a deux ans à peu près maintenant, semble réellement battre de l’aile.

Il est surtout devenu clair que la plupart des clubs concernés par la récente mise en place effective des championnats professionnels des Ligues 1 et 2, ne peuvent pas en l’état actuel revendiquer quoi que ce soit, encore moins éternellement faire appel aux pouvoirs publics. Trop d’argent a été consenti, et surtout longtemps attribué à perte, au profit de beaucoup de clubs de football, sans que ces derniers jouent réellement le très important rôle de clubs formateurs de jeunes.

D’ailleurs, aujourd’hui la plupart des présidents en place, ne parlent jamais, sinon que très rarement de la formation et du développement du football. Pis, trop d’argent circule dans certains clubs qui dépensent sans cesse des sommes faramineuses, pour finalement recruter des joueurs tout juste moyens.

D’ailleurs, il serait vraiment intéressant d’effectuer un véritable sondage parmi nos millions de concitoyens, pour avoir une opinion générale, plus ou moins précise, sur le rôle que jouent réellement aujourd’hui dans notre société tous ces clubs dits professionnels. Est-il nécessaire de rappeler que chaque fois, désormais le mot football rime systématiquement chez nous avec violence, et aussi un très grand gâchis d’argent?

D’ailleurs, depuis la fin du dernier championnat, qu’il soit de Ligue 1 ou celui de la 2, le sujet de la violence dans nos stades, s’est mis comme d’habitude en veilleuse, pour la plus grande joie de beaucoup de familles en quête de paix et de tranquillité. Mais dès la reprise de la compétition officielle, c’est souvent l’état d’urgence qui bat de nouveau le pavé, et mobilise un nombre toujours impressionnant de membres chargés de l’ordre public.

Alors, si les présidents de club des Ligues 1 et 2 maintiennent sérieusement leur décision de boycotter le prochain championnat, au lieu de trouver d’autres moyens qui pourraient leurs permettre de convaincre la société Sonatrach, ou pourquoi pas d’autres sociétés nationales ou privées de les prendre à leur charge, les présidents en question risquent tout simplement de rester sur leur faim.

Bachir Boutebina