La mémoire de Messali Hadj vivante plus que jamais

La mémoire de Messali Hadj vivante plus que jamais
Kamel Cheriti

Le Parti du peuple algérien a été fondé il y a 81 ans, le 11 mars 1937, par Messali Hadj. Ce parti, auréolé et immortalisé par la grandeur de ce père de la révolution, veut avoir aujourd’hui sa place légitime au milieu des partis constituant notre monde politique.

Dans son programme d’activités, le Parti du peuple algérien (PPA), avec à sa tête Ali Agouni, en partenariat avec l’association nationale pour la continuité des générations, présidée par son secrétaire général Djilali Belghalim, ont organisé le17 mars dernier au siège de l’association à Hussein Dey une journée d’étude portant sur le 81e anniversaire de la création du PPA, par Messali Hadj. L’organisation de cette rencontre entre dans la cadre de la journée de la victoire qui a scellé définitivement la fin de la guerre d’Algérie et marqué le retour de la souveraineté du pays. Ce retour à la souveraineté de l’Algérie a été la raison de vivre de Messali Hadj. Ce grand nationaliste a sacrifié sa vie pour que cet objectif suprême soit atteint.

Pour cela, il a subi les foudres du colonialisme le contraignant à reformuler son programme politique après la dissolution de chaque parti crée, respectivement l’Etoile nord africaine, le Parti du peuple algérien, le MTLD, l’OS. Aujourd’hui, seul le Parti du peuple algérien subsiste, avec à sa tête Ali Agouni, ancien compagnons de Messali Hadj. Le Parti du peuple algérien n’est pas encore agréé et Ali Agouni lance un appel pour son officialisation, dans l’esprit de la charte de la réconciliation nationale, prônée par le président Abdelaziz Bouteflika, et cela, en considération que la mémoire de Messali Hadj, père de la révolution algérienne et reconnu maître de tous les jeunes militants qui ont déclenché à l’époque le Premier novembre 1954, cette mémoire est vivante plus que jamais. En effet, un nombre imposant de militants, rattachés inconditionnellement à Messali Hadj sont venus de diverses régions du pays, bravant les longues distances et les intempéries pour assister à cette rencontre.

D’autre part, un panel d’universitaires et de chercheurs en histoire ont pris la parole au cours de cette journée commémorative pour immortaliser le combat de Messali Hadj en vue de l’indépendance de l’Algérie. Parmi ces intervenants, on citera les docteurs Mustapha Nouicer, Ahmed Touaguine, Damerdji, Abdelkader Boufelouh et aussi l’écrivain chercheur Mountassar. Etait présent aussi le célèbre moudjahid de la bataille d’Alger Ali Basta. Un diplomate et ancien ambassadeur. Il a relaté avec émotion la rencontre qu’il a eu avec Messali Hadj en 1952 au Caire. Quant à Ali Agouni, responsable du PPA, il a cité dans son intervention une noble attitude de Messali Hadj en relatant que Bernard Tricot a été envoyé par le général de Gaulle pour lui demander de participer aux négociations d’Evian dans le but de créer la division.’’ Je ne viendrai pas à ces négociations, a dit fièrement et dignement Messali Hadj, les émissaires du FLN sont compétents, l’« Algérie est une et indivisible ». Un plaidoyer a été fait durant cette rencontre pour donner plus de place à

l’écriture de l’histoire au Mouvement national algérien ainsi qu’ au dur combat et au parcours du militant inflexible qu’a été Messali Hadj pour l’indépendance du pays. Les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner que tous les initiateurs du déclenchement de la lutte armée le premier novembre 1954, en particulier Ben Bella, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Aït Ahmed, se réclament de Messali Hadj.