Les importations de produits pharmaceutiques ont maintenu à fin juillet leur tendance baissière observée depuis le début de l’année, en reculant de 252 millions de dollars durant les sept premiers mois de 2013 par rapport à la même période en 2012, a appris l’APS mardi auprès des douanes.
De janvier à juillet, les importations de produits pharmaceutiques se sont chiffrées à 1,09 milliard de dollars contre 1,34 milliard de dollars durant la même période en 2012, en baisse de plus de 250 millions de dollars, selon les chiffres du centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
En volume, les quantités importées ont en revanche augmenté à 23.201 tonnes contre 20.118 tonnes durant la même période de l’année écoulée.
Par catégorie de produits, les importations de médicaments ont atteint 1,04 milliard de dollars contre 1,28 milliard de dollars durant les sept premiers de 2012, reculant de 241 millions de dollars, selon le bilan chiffré des douanes.
Les importations de médicaments destinés à la médecine vétérinaire se sont chiffrées à 20,11 millions dollars, et celles des produits parapharmaceutiques à 30,87 millions de dollars.
Selon une source douanière, la majoration des médicaments importés a été à l’origine de la hausse des factures à l’importation entre 2011 et 2012.
En 2013, ces factures ont baissé du fait de la maîtrise de ce phénomène par les services des douanes qui avaient réussi l’année passée à épingler plusieurs laboratoires médicaux qui s’adonnaient à cette pratique frauduleuse, commente-on de même source.
Durant ces deux dernières années, les scandales de majoration de valeur à l’importation se sont succédés en Algérie. L’affaire Sanofi Aventis avait révélé au grand jour l’ampleur des surfacturations dans le commerce extérieur à l’origine d’importants transferts supposés illicites de devises vers l’étranger.
Depuis l’Affaire du laboratoire français, condamné en juin 2012 par la justice algérienne pour surfacturation des matières premières, l’importation des médicaments est considérée par les douanes comme un risque majeur nécessitant un contrôle rigoureux, précise-t-on de même source.
Les douanes ont depuis cette affaire renforcé le contrôle de la valeur à l’importation pour confirmer la véracité des prix sans se référer aux prix indicatifs inscrits au ministère de la santé.
« A l’occasion de cette affaire, il y a eu échange de correspondances entre les douanes et le ministère de la Santé qui nous a affirmé que ses prix indicatifs pour les médicaments notamment pour les matières premières ne sont pas opposables aux douanes », explique la même source.
« Le ministère de la Santé nous a expliqué que les prix qu’ils valident sont indicatifs et de sucroit proposés par les importateurs eux mêmes. De ce fait, ils deviennent non opposables aux douanes ».
L’Algérie importe 70% de ses besoins en médicaments. En 2012, elle avait importé pour 2,23 milliards de dollars de produits pharmaceutiques.