Rien que pour l’année en cours, les compagnies d’assurances ont réalisé un chiffre d’affaire de 100 milliards de DA, contre 86 milliards de DA en 2010.
En assurance, le travail est aussi varié que les besoins des clients le sont. C’est ce qui ressort des travaux du séminaire international sur les assurances de personnes qui ont eu lieu hier dans la journée à l’hôtel El-Djazaïr.
Des experts nationaux et étrangers ont animé cette manifestation au cours de laquelle ils ont partagé leurs expériences et leurs expertises sur divers chapitres des assurances de personnes.
Organisée par Caarama Assurance, nouvelle filiale détenue à 100% par la CAAR, et sous le haut patronage du ministère des Finances, cette rencontre s’articule autour de thèmes liés aux assurances, avec une feuille de route contenant le rôle des compagnies d’assurances dans la prise en charge des conséquences de certains événements plus ou moins tragiques que la personne ou même l’entreprise ne pourront pas toujours y faire face.
Plusieurs thèmes ayant trait à « La prévoyance collective et le risque décès en entreprise», au «Rôle des acteurs et aspects opérationnels», à «L’assistance voyage à l’étranger », ou encore à «La bancassurance et les facteurs de succès pour la distribution des produits d’assurances de personnes» ont été soulevés au cours de ces assises.
Dans son allocution d’ouverture, le PDG de la société nationale des assurances CAAR, M. Brahim Djamel Kassali, a évoqué le marché algérien des assurances qui «est un marché en plein développement», puisque, selon lui, rien que pour l’année en cours, les différentes compagnies d’assurances ont réalisé un chiffre d’affaires de 100 milliards de dinars, contre 86 milliards de dinars en 2010.
Pour M. Kassali, la production évolue assez fortement d’un exercice à l’autre. «En 2010, les niveaux de croissance sont plus faibles que ceux de 2009, mais le volume du chiffre d’affaires est intéressant.»
Pour ce qui est des années à venir (2012, 2013 et 2014), M. Kassali répond : «Ces trois années devraient avoir une grande croissance boostée par les grands projets économiques de l’État.»
Assurances de personnes : 10% seulement de parts de marché
Pour ce qui est des nouvelles compagnies d’assurances, M. Kassali a affirmé que la première priorité, c’est de présenter de nouvelles prestations en termes d’assurance de personnes, notamment en matière de santé et d’épargne, sous la tutelle du ministère des Finances. Cette branche, faut-il le rappeler, n’est pas suffisamment développée en Algérie et ne représente que 10% du chiffre d’affaires, contre 42% pour la branche IARD et 48% pour l’automobile.
C’est d’ailleurs le but de ce séminaire qui s’articule autour de thèmes liés aux assurances de personnes afin de présenter l’entreprise et d’engager une réflexion sur les actions futures à mettre en œuvre dans ce domaine en Algérie qui reste très en retard par rapport aux pays développés où la part des primes collectées de l’assurance vie est de 60% contre 40.
À titre de comparaison, en matière d’assurance de personnes, le montant annuel payé par un habitant aux Etats-Unis est de 3.500 dollars. En Algérie, on compte annuellement à peine 35 dollars par habitant.
Pour sa part, le directeur de la Caarama, M. Naouri Mokhtar, a passé en revue l’historique de sa jeune et nouvelle entreprise. Il a indiqué que cette société par actions d’un capital de 1 milliards de dinars bénéficie du transfert du portefeuille de la CAAR et de l’expérience acquise par le personnel de cette dernière.
Il n’a pas omis de rappeler la filialisation de l’activité de personnes qui revêt pour la CAAR un caractère stratégique, et ce pour plusieurs raisons.
Parmi elles, le conférencier insiste sur le développement du segment des assurances de personnes qui reste insuffisamment exploité en dépit d’un effort potentiel, la nécessité de se doter d’un outil de pénétration d’un marché exigeant en termes d’innovation, de marketing, d’ingénierie financier… et d’une interface pour un partenariat fructueux, envisageable dans un très proche avenir à la fois en matière de distribution, dans une démarche de bancassurance et, en matière de produits et services, dans le but d’assurer le transfert technologique indispensable.
Selon les participants, ce séminaire est une occasion pour développer des thèmes très variés et de renforcer les relations professionnelles entre Caarama Assurance et ses partenaires, notamment dans le domaine de la bancassurance, à l’effet de booster ce secteur d’activité appelé à connaître un développement exponentiel.
Sarah SOFI