Yazid Mansouri reste suspendu à ses souvenirs dans la ville des Ponts où il séjourne actuellement, en attendant son transfert au CSC. Une occasion de revenir avec lui sur sa fin de carrière internationale en queue de poisson. Amer, mais courtois, l’ex-capitaine des Verts n’oublie rien. Entretien.
Beaucoup a été dit sur vous pendant et après la Coupe du monde. Honnêtement, quels étaient vos rapports avec Medhi Lacen qui avait été titularisé à votre place à l’époque ?
On a toujours entretenu de bons rapports. Je pense qu’on avait besoin de s’afficher pour convaincre les gens de notre amitié. On est restés en contact. Je n’ai pas ramené mon portable, sinon je vous aurais montré les textos qu’on s’échange. Non, il n’y a jamais eu le moindre pépin avec Lacen, jamais !
Est-ce vrai que vous étiez sur le point de quitter le groupe la veille du match face à la Slovénie, après avoir appris que vous n’alliez pas être titulaire ?
Oui. Pour moi, c’était dix années de sacrifices qui partaient en fumée. J’étais jusque-là le capitaine de cette sélection et la veille du plus grand rendez-vous de ma carrière, on me met sur la touche. Je pense que tout joueur à ma place aurait réagi de la sorte. J’étais prêt à quitter le groupe. Je n’avais qu’une seule idée en tête à ce moment-là, c’est de faire mes valises et rentrer en France. Il ne me restait plus qu’à suivre le Mondial à la télé, du moment que je n’avais plus ma place dans cette équipe.
La sélection a un petit peu changé depuis votre départ, de nouveaux joueurs sont arrivés, à l’instar de Sofiane Feghouli que vous connaissez particulièrement ; que vous inspire ce renfort ?
C’est un renfort de qualité. Feghouli est un joueur fantastique qui va apporter un plus à l’équipe. Je l’ai déjà affronté lorsqu’il évoluait à Grenoble. J’ai même essayé de le sensibiliser pour la sélection. A l’époque, il m’a semblé indécis. Je comprends qu’à ce moment-là, il était encore jeune. Il sera d’un atout certain pour la sélection.
Quel est votre match référence ?
Incontestablement Algérie-Côte d’Ivoire de la CAN-2010. Mes enfants vénéraient Drogba. Ils voyaient en lui un monstre. Je leur ai sorti le DVD du match et leur ai montré quel monstre était leur papa ! (rires).