Manifestations contre le gaz de schiste : Important dispositif de sécurité à Alger

Manifestations contre le gaz de schiste : Important dispositif de sécurité à Alger

Un important dispositif policier s’est déployé tôt mardi matin autour de l’esplanade de la Grande poste au cœur d’Alger où devait se tenir une manifestation contre le gaz de schiste.

Dans la capitale, où les manifestations restent interdites, des policiers des brigades anti-émeutes se sont déployés bien avant la levée du jour.

Des barrières métalliques ont été aussi installées tout autour de l’esplanade de la grande poste pour en interdire l’accès. Plusieurs formations de l’opposition ont appelé à ces manifestations en signe de solidarité avec les populations des régions du Sud du pays où des forages expérimentaux sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach avec des partenaires étrangers.

A Ain-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations se sont poursuivies sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l’arrêt des explorations.

L’Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurte à l’hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de ces forage sur l’environnement.

Sonatrach « ne va pas interrompre » les forages d’exploration de gaz de schiste à In Salah, a martelé son PDG Said Sahnoun le 8 février dernier devant la presse à Alger.

De son côté, le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait affirmé fin janvier que les forages pilotes seraient « achevés à brève échéance » mais que l’exploitation proprement dite n’était « pas encore à l’ordre du jour ».

Selon des études internationales, l’Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les États-Unis, la Chine et l’Argentine.