Mali / Mise sur pied d’une force africaine,Bamako et la Cédéao signent l’accord

Mali / Mise sur pied d’une force africaine,Bamako et la Cédéao signent l’accord

Les conditions de déploiement d’une force africaine, en vue d’une éventuelle opération de reconquête du Nord sont définies.

Une mission de la Cédéao est attendue dans les prochains jours à Bamako pour formaliser cet «accord», ont annoncé les ministres ivoirien et malien de la Défense, à Bamako, à l’issue d’un entretien avec le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré.

Les détails de cet accord n’ont pas été dévoilés, mais au moins un point essentiel a été clarifié : si des soldats de la Cédéao intervenaient au Mali, leur quartier général serait «bien entendu, à Bamako», a précisé le ministre malien de la Défense, Yamoussa Camara.

«Il faut saluer l’accord que nous venons d’obtenir avec nos frères maliens. Aujourd’hui, on peut dire que le Mali et la Cédéao sont en phase pour des opérations de troupes sur le territoire malien», a déclaré, pour sa part, son homologue ivoirien, Paul Koffi Koffi. «Quand on parle de troupes, ce sont des troupes de la Cédéao, et non étrangères. Et là, le Mali est d’accord», a-t-il ajouté. «Il fallait harmoniser les positions. Cette visite rapide a été utile», a déclaré à l’AFP une source proche de la présidence malienne.

Samedi soir, le ministre malien de la Défense avait rencontré à Abidjan le président Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao. Le ministre malien avait alors assuré que le déploiement de forces ouest-africaines à Bamako était possible à condition qu’il se déroule avec «discrétion» pour ne pas choquer la population. La force ouest-africaine pourrait positionner son état-major dans la capitale malienne, mais n’aurait pas pour mission d’assurer la sécurité des institutions de la transition.

Dans son message à la nation, le président malien avait appelé les groupes armés à entamer des «négociations sincères». Il avait tout de même précisé que «puisque nous la préparons, nous ferons la guerre s’il ne nous reste plus d’autre choix».

Début septembre, le président intérimaire du Mali avait officiellement demandé son aide à la Cédéao, le Mali étant trop démuni pour «libérer», à lui seul, les deux tiers de son territoire occupé par des groupes islamistes armés proches d’Al-Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi).

Mais la Cédéao s’était irritée de certaines exigences maliennes et avait demandé à Bamako de revoir sa position. Le président malien s’était notamment opposé au déploiement de «forces militaires combattantes» à Bamako même.

R. I. /Agences