Cheikh Guetbi

Une grogne relative principalement au retard dans les travaux de raccordement de leur village au réseau de gaz de ville et au maigre moyen de transport scolaire, est palpable au sein de la population du village frontalier de Msamda, situé à 5 km au sud de la ville de Maghnia.
C’est au lendemain de l’inauguration, le 3 février, par le ministre de l’Energie, du raccordement de 512 foyers au réseau du gaz de ville au village de Bekhata que ce mouvement de protestation de la population de Msamda est devenu plus perceptible. Les habitants de ce village reprochent aux services concernés les deux poids deux mesures dans le raccordement au réseau de gaz de ville.
« il est inadmissible que les travaux de raccordement des 2 villages (Msamda et Bekhata) au réseau du gaz naturel qui ont été lancés simultanément, s’achèvent dans les temps pour un village alors que ceux de notre village connaissent un retard criard à cause, apprend-on auprès du P/APC, de la nonchalance de l’entreprise», dira un habitant qui ajoute que « pour la seule pose des conduites de branchement, il a fallu à l’entreprise plus d’une année.
Actuellement, alors que le délai du projet est largement dépassé, l’entreprise fait traîner les travaux à cause, avance-t-elle, des vannes qu’elle a commandées d’Alger et qui tardent à arriver!!! ». Un autre habitant déclare avoir à plusieurs reprises fait part, en compagnie des notables du village, de leur mécontentement relatif au retard que ce projet accuse. Il déclare que « le P/APC n’a pas nié ce fait et est allé même jusqu’à être d’accord avec nous sur la responsabilité de l’entreprise dans ce long retard qui a pénalisé les habitants qui continuent à endurer les affres du froid contre lequel ils se démènent comme ils peuvent et à grand frais, pour se procurer une bouteille de gaz butane ». Ainsi, la grogne semble à son paroxysme au sein de cette communauté.
«Ce retard dans la réalisation de ce projet bloque, forcément, le bitumage des rues qui sont très dégradées», dira notre interlocuteur. En effet, d’emblée l’état lamentable de la voie d’accès au village renseigne sur l’état du reste des voies : terrassées en prévision de leur bitumage à l’issue de la fin des travaux de raccordement au réseau du gaz naturel, avec plus de 2 années de retard, les voies du village ont connu une dégradation très avancée (crevasses, nids de poules
) et se transforment en patinoires durant les chutes de pluie.
Par ailleurs, les Masmoudis se sentent lésés dans leur droit au transport scolaire. « Initialement, 2 bus d’opérateurs privés ont été mis à la disposition du village pour le transport des élèves, et de même 2 bus relativement plus récents ont été affectés pour le village de Bekhata. Quelle fut notre surprise de voir l’un de nos’ bus affectés pour le ramassage scolaire des zones éparses du village de Bekhata. Nous nous trouvons actuellement avec un seul bus, très insuffisant pour les écoliers du village, situation compliquée davantage par les élèves de nos zones éparses à transporter.
Nous avons essayé de comprendre le pourquoi de cette décision irresponsable auprès des responsables locaux, aucune réponse ne nous semble convaincante. Nous souhaitons que les responsables locaux se résignent à corriger cette injustice», dira, outré, ce père de 2 enfants scolarisés à Maghnia.