Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, a réaffirmé hier à Alger les revendications de son parti concernant la nécessité d’engager des réformes politiques « profondes et globales » dans le pays.
Intervenant lors de la cérémonie de clôture du séminaire national intitulé «réformes politiques : réalités et perspectives », M. Soltani a souligné qu’il existe une volonté politique de faire aboutir les réformes en Algérie, exprimant, toutefois, sa crainte que l’administration n’entrave la réalisation de ces réformes « par son hésitation et son incapacité parfois à s’adapter aux mutations qui s’opèrent dans la société ». Toutefois, le président du MSP a réaffirmé au cours de son allocution l’attachement de son parti aux réformes « politiques et sociales » engagées en Algérie. Il a plaidé, dans ce contexte, pour un engagement « résolu » dans ces réformes afin de renforcer, a-t-il dit, l’Algérie en tant qu’Etat de droit. Par ailleurs, M. Soltani a estimé que « la supervision personnelle » par le Président de la République « de l’exécution du contenu » de son discours constitue « la seule garantie » pour réussir les réformes politiques stipulées dans son discours.
Par ailleurs, M. Soltani a réitéré le refus de son parti à ce qu’il a qualifié de « système de quota » s’agissant de la présence des femmes dans les assemblées élues. M. Soltani a estimé que certains partis veulent utiliser cette question pour faire de la propagande électorale. Il considère que le problème de la femme, « qui exerce en Algérie des fonctions de ministre, de wali, de chef de daïra et occupe de nombreux autres postes de responsabilité, n’est pas un problème de quota ». D’autant qu’il s’agit, selon lui, d’une notion contrevenant à l’article 29 de la Constitution qui prévoit « l’égalité devant la loi sans que puisse prévaloir aucune discrimination pour cause de naissance, de race, de sexe, d’opinion ou de tout autre condition ou circonstance personnelle ou sociale ». Selon Soltani, le meilleur moyen pour une plus grande implication féminine sur la scène politique est de recruter par nomination des femmes dans les différents postes et fonctions d’Etat.
Salima Ettouahria