Lutte contre la criminalité aux frontières Plan de bataille fin prêt à l’Est

Lutte contre la criminalité aux frontières Plan de bataille fin prêt à l’Est

La situation en Libye et en Tunisie, conjuguée à la déstabilisation de la sous-région du Sahel, a été au centre d’une réunion tenue par le premier chef de la Gendarmerie nationale, avant-hier, à Annaba, avec les responsables de 15 wilayas de l’Est. La situation sécuritaire aux frontières est et sud-est ont largement dominé cette rencontre d’évaluation des activités de ce corps de sécurité.

Le commandant de la gendarmerie, le général Ahmed Bousteïla, a appelé ses cadres et responsables de cette région à plus de mobilisation et de vigilance. À la lumière de cette nouvelle donne aux frontières, la Gendarmerie nationale a besoin d’adapter son plan d’action et de lutte contre toutes les formes de criminalité dans la région est et sud-est.

Un plan adapté aux exigences du terrain a été adopté lors de cette réunion ; un plan inspiré, bien entendu, des orientations du chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Gaïd Salah, dans une récente réunion avec les hauts responsables des services de sécurité. Il était question, entre autres, lors de cette réunion, de renforcer le dispositif militaire avec un apport supplémentaire en hommes, notamment les éléments de la Gendarmerie nationale, l’adoption d’un plan d’action mieux adapté à la nature de la menace et aux mutations des groupes et réseaux criminels, la diversification de leurs activités, ainsi que leur connexion avec les groupes terroristes.

Particularité de 2014, la coïncidence de la dégradation de la situation sécuritaire dans nos pays voisins, la saison estivale et le mois de Ramadhan. Des ingrédients pour une saison propice aux activités illicites et criminelles en tous genres. En face, les services de sécurité sont appelés à intensifier leurs contrôles à la frontière et la lutte contre la contrebande qui continue de sévir malgré les risques que les réseaux encourent.

À ce propos, le général Ahmed Bousteïla a donné ordre de cibler tous les réseaux qui activent au niveau de la frontière. Avec “obligation de résultats sur le terrain”, a-t-il insisté, selon un officier présent à la réunion. Et dans le cadre de cette lutte, le CGN a conseillé ses éléments de mener des opérations combinées, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme, la contrebande, le trafic de drogue ou l’immigration clandestine. Les services de police, la douane, le commerce et la santé sont des partenaires importants en apportant chacun dans son domaine sa contribution pour mener ce combat contre des phénomènes multiformes.

La frontière est et sud-est du pays demeure une source d’inquiétude de par la persistance de la menace en raison des conditions sécuritaires qui prévalent en Tunisie, en Libye et encore au Mali, mais l’Algérie continue de renforcer son dispositif de prévention et de lutte, et de l’adapter selon l’évolution de la situation, même si le prix de la sécurité est élevé.