La lutte antiterroriste vient de prendre un virage déterminant avec l’intervention de l’armée russe en Syrie. La Russie vient de démontrer que le monstre qui menace le monde n’est pas aussi puissant qu’on veut le faire croire.
Sans l’aide de certains pays occidentaux et arabes cette hydre peut être éradiquée avec de la volonté, de la détermination, les moyens adéquats, la transparence et des opérations ciblées. C’est en somme cette stratégie qui est utilisée par les forces de l’ANP en Algérie, laquelle avait prévenu la communauté internationale sur l’émergence de cette bête immonde lors des révolutions populaires dites printemps arabes qui n’ont en réalité conduit qu’aux massacres d’innocents, le développement de l’intégrisme et de la violence est l’affaire de plusieurs pays arabes dont la Libye et la Syrie des fiefs pour les groupes terroristes dissidents d’Al Qaîda, qui se font appeler aujourd’hui Daesh, Al Nosra, Ansar Al Charia et bien d’autres. Armée d’une longue expérience, d’ailleurs vantée par certaines puissances, l’Algérie est considérée comme un leader dans la lutte antiterroriste. Au cours de celle-ci, l’ANP a su tirer et garder l’essentiel de son parcours contre les bandes criminelles. Elle a mis en oeuvre une stratégie dont elle ne dévoilera jamais le fond pour dissuader les sanguinaires. Mais l’on sait qu’elle est surtout basée sur l’exploitation du renseignement opérationnel, les opérations directes et ciblées, sa performance acquise même dans la douleur mais qui lui a permis aujourd’hui de prévenir des attentats et d’agir à temps avec les moyens conséquents.
Cette même stratégie subit des révisions en fonction des donnes sur le terrain. Sachant que le plus grand danger provient des pays voisins, l’Algérie use d’un nouveau mécanisme d’intelligence, de prévention, d’étude et de calcul. L’ANP intervient dans un cadre bien contourné quant il s’agit d’opérations ciblées.
«Le résultat doit être garanti» confient des sources bien informées, ajoutant «ce n’est jamais de l’improvisation». Cela a été prouvé d’ailleurs lors de l’assaut contre le groupe terroriste ayant tenté de prendre en otage les employés du site gazier de Tiguentourine.
L’attaque est définie comme étant la plus grande prise d’otages dans l’histoire a laquelle une unité spéciale de l’ANP a mis fin en un temps record sauvant plus de 600 otages. Idem pour l’opération menée contre le groupe ayant enlevé et tué un ressortissant français. La stratégie adoptée par l’Algérie dans le nouveau cadre de la lutte antiterroriste imposé par la Russie du fait qu’il s’agit du terrorisme transnational, s’intéressera plus à l’échange du renseignement, d’abord entre tous ses services de sécurité ensuite avec ses partenaires directs et indirects, mobilisation de plus de moyens en signe de prévention contre la fuite de terroristes vers d’autres territoires, notamment la Libye devenue d’ailleurs, le bastion de Daesh. Les chiffres avancés sur le nombre de criminels ayant fui la Syrie sont à même de provoquer la panique. Jusqu’à hier il était question de 600 et 1000 vers l’Europe et de 3000 terroristes vers la Libye. Ce qui a contraint l’Algérie à déclencher une alerte au niveau des frontières. Pour nos sources, l’intervention de la Russie était une nécessité. Ce qui va certainement affaiblir ces groupes terroristes qui se comptent par dizaine de milliers et d’en dissuader d’autres à prendre le chemin criminel et beaucoup à déposer leurs armes. L’on s’attend aussi à un recul de Daesh face aux frappes de l’armée russe. L’Algérie ne sera pas le seul pays à réadapter sa stratégie de lutte antiterroriste en conséquence des nouvelles donnes, l’Europe sera forcée de faire une révision dans son plan et de revoir sa politique à de lutte antiterroriste. «A l’avenir l’Algérie sera sollicitée pour intervenir. Son expérience louée sera souhaitée», estiment nos sources qui confient que certains pays n’ont pas manqué de prendre conseil auprès de l’ANP et surtout de briguer une coopération plus ouverte. Il y a un mois encore on prétendait que le tour de l’Algérie interviendra après celui de la Syrie, le gouvernement russe avait d’ailleurs prévenu l’Algérie sur la question comme rapporté dans l’une de nos éditions, aujourd’hui c’est l’avenir de ces mercenaires qui est incertain et laisse entrevoir par contre la fin d’une entité criminelle qui aura semé le chaos avec l’aide de l’Otan dans des pays qui vivaient plutôt en sécurité même si elle est relative à l’image de la Syrie, la Tunisie et la Libye. Comme on dit «en toute chose il faut considérer la fin».