Une ambiance de stade de foot dans la salle du théâtre Azzedine-Medjdoubi archicomble, où des centaines de personnes, des jeunes, garçons et filles en majorité, s’étaient entassées pour le premier meeting de campagne de la candidate Louisa Hanoune, hier à Annaba. Une ville que celle-ci dit connaître pour y avoir vécu et fait ses études, une ville où elle a également commencé à militer et fait l’apprentissage de l’internement politique, rappellera-t-elle d’emblée à l’assistance. Tout comme elle avertira que l’heure est grave et qu’un danger imminent guette l’Algérie.
“L’élection présidentielle prochaine se déroulera dans un climat de guerre”, martèlera-t-elle, appelant les citoyens algériens à ne ménager aucun effort pour contrecarrer les tentatives malsaines de certaines sphères qui menacent la stabilité et la souveraineté, en se rendant massivement aux urnes le 17 avril prochain. “Le choix est entre vos mains. Ainsi, le pays sortira vainqueur de cette échéance électorale ou bien il sombrera dans le chaos”, posera comme ultimatum la secrétaire générale du Parti des travailleurs, pour souligner la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’Algérie.
Évoquant la participation de ses rivaux à la course pour la présidentielle, Louisa Hanoune ne prend pas de gants pour fustiger certains candidats qu’elle qualifiera de “libéraux”. Elle s’en prendra notamment à l’ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, indiquant que celui-ci “a déjà eu à gouverner l’Algérie”, mais qu’il n’a rien offert aux Algériens. Elle entreprendra d’enfoncer le couteau en dénonçant le fait que celui-ci a “au contraire tenté de vendre, en 2001, le complexe sidérurgique d’El-Hadjar”.
Ironique, elle signalera que ce candidat prétendrait, aujourd’hui, donner des garanties aux entreprises étrangères en procédant, s’il venait à être élu, à l’annulation pure et simple de la loi sur les 51-49%. La secrétaire générale du PT fera aussi dans la dérision en évoquant les propos de celui qu’elle qualifiera de “plus jeune des candidats”,
allusion, on ne peut plus claire, à Abdelaziz Belaïd, qui se serait engagé pour sa part à faire de l’Algérie “une zone franche”. Vantant son propre programme, elle dira que le PT “compte offrir aux Algériens un avenir meilleur, une stabilité réelle et surtout éviter l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays”.
B. B