L’ONU souhaite accélérer la mobilisation internationale contre le changement climatique

L’ONU souhaite accélérer la mobilisation internationale contre le changement climatique

 Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit inquiet jeudi du rythme effréné du changement climatique et a déploré ses conséquences néfastes, en appelant à accélérer la mobilisation internationale, grâce notamment à la convocation en 2019 d’un Sommet sur le changement climatique.

« La science l’exige. L’économie mondiale en a besoin. Les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes en dépendent. La sécurité alimentaire, la santé, la stabilité elle-même sont en jeu », a martelé Antonio Guterres, cité par l’ONU dans un communiqué publié jeudi.

Devant les journalistes, Antonio Guterres a passé en revue les tristes records enregistrés en 2017, notant qu’aucun continent n’a été épargné. Ainsi, l’an dernier, la facture des catastrophes liées au climat a atteint 320 milliards de dollars. Dans les Caraïbes, la saison des ouragans a été plus coûteuse que jamais.

En Asie du Sud, les inondations liées à la mousson ont affecté 41 millions de personnes. En Afrique, 900.000 personnes ont été chassées de leurs foyers par une grave sécheresse.

« La consommation de combustibles fossiles a augmenté l’année dernière et a représenté 70% de la croissance de la demande énergétique mondiale. Les concentrations atmosphériques de CO2, de méthane et d’oxyde nitreux sont les plus élevées depuis 800.000 ans », a fait valoir le chef de l’ONU, avant d’observer que « les océans sont plus chauds et plus acides qu’à n’importe quel moment de l’histoire ».

Pour relever ces défis, le secrétaire général a exhorté les Etats à poursuivre leurs efforts et investissements afin de limiter la hausse des températures à 1,5 degré Celsius et à procéder à une nouvelle réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25% d’ici 2020.

Rappelant les coûts faramineux de l’inaction et déplorant les énormes subventions pour les combustibles fossiles qui entravent la transition énergétique, Antonio Guterres a estimé que le changement climatique progresse encore bien plus vite que nous.

Aussi, a-t-il conclu,  « le monde doit se surpasser grâce à la volonté politique, l’innovation, le financement et les partenariats ».