L’ictère du nouveau-né (« bousfaier»)

L’ictère du nouveau-né (« bousfaier»)

L’ictère physiologique du nourrisson concerne environ 80% des naissances. Il se caractérise par une coloration jaune de la peau et des yeux du nouveau-né, due à un excès de bilirubine dans le sang. Le foie du nourrisson, encore immature, ne lui permet pas d’évacuer cet excédent de bilirubine, d’où l’apparition de l’ictère.

Ce dernier se présente également lorsqu’il y a une incompatibilité de groupe sanguin ou de rhésus entre les parents.

L’ictère du nourrisson apparaît dès les premiers jours de vie de l’enfant et doit être pris très au sérieux car il risque de causer des dommages irréversibles au cerveau s’il n’est pas traité au plus vite. Le bébé doit donc être présenté à un médecin dès le jour suivant sa naissance afin de ne pas passer à côté d’un ictère. Je pense notamment aux mamans qui accouchent dans le privé où le suivi des suites de couches et le suivi du nouveau-né laissent souvent à désirer.

Le traitement de l’ictère

Il est simple et sans danger pour le nourrisson. Il s’agit de surveiller le taux de bilirubine dans le sang. Lorsque ce taux est trop élevé, le bébé est traité par photothérapie, si son âge et son poids le permettent.

Il s’agit alors de le déshabiller (il gardera seulement sa couche), de lui bander convenablement les yeux pour qu’ils ne soient pas abîmés par les rayonnements, et de le placer dans une couveuse, sous une lumière blanche et bleue. Cette lumière va faire disparaître la coloration jaune et détruire la bilirubine présente dans le sang.

Ce traitement est très efficace, il est rare que l’on doive avoir recours à des méthodes plus contraignantes.

Généralement, les bébés ont besoin de 24 à 48 heures de photothérapie, entrecoupées de pauses pour allaiter et changer l’enfant.

L’ictère diminue à partir du cinquième jour mais persiste longtemps, trois semaines environ.

Sony