C’est une citadelle imprenable qu’ont dressée les services de sécurité marocains autour de l’Equipe d’Algérie. Il faut dire qu’après l’attentat de la place Jamaâ Lefna, l’alerte est maximale et la police marocaine sait parfaitement que le moment reste des plus fragiles dans cette ville encore sous le choc, mais qui veut tout faire pour rassurer ses hôtes. En témoigne cet imposant dispositif de sécurité établi autour de l’hôtel des joueurs qu’aucun journaliste n’a réussi à franchir.
Le bus des joueurs pour barrer la rue
Les journalistes algériens se sont retrouvés empêchés de s’approcher de l’hôtel des Verts, en raison de la barrière dressée par la police locale. Le bus octroyé aux joueurs algériens a été garé de manière à fermer carrément la ruelle menant vers l’hôtel. A tel point qu’aucun véhicule ne peut passer par là.
L’ENTV et l’APS, seuls médias à pouvoir accéder à l’hôtel des Verts
Seuls les médias officiels de l’Etat algérien ont reçu l’aval des autorités marocaines. Les heureux élus ont pour noms l’ENTV et l’APS. Espérons que leur travail saura répondre à l’attente des millions de supporteurs algériens qui aimeraient suivre les Verts pas à pas. La responsabilité est énorme sur nos confères.
Dispositif impressionnant pour aller à l’entraînement
Pour aller effectuer leur premier galop d’entraînement à Marrakech, hier à 20h00, au stade annexe où se déroulera le match, Benchikha et ses joueurs ont été impressionnés par le dispositif de sécurité qui les a accompagnés. En effet, contrairement aux Egyptiens qui avaient pris cela à la légère, les Marocains ont mis le paquet, comme l’ont fait leurs homologues algériens à Annaba pour parer à toute éventualité, afin de sécuriser la délégation algérienne.
Une caméra de surveillance pour filmer le trajet des Verts !
Parmi les nouveautés remarquables utilisées par les services de sécurité marocains, la mise en place d’une caméra de surveillance sur le toit d’un des véhicules de police accompagnant le bus des joueurs, afin de suivre, par l’image, le trajet des Verts, de l’hôtel au stade. Une idée ingénieuse qui dénote de la tension qui règne et surtout la pression qui pèse sur les autorités marocaines en recevant les joueurs algériens. Un climat de vigilance extrême qui laisse à penser que nul n’a droit à l’erreur. Une seule fausse note et ce sont toutes les relations entre les deux Etats qui voleront en éclats !
———————————-
Ni rancœur ni jalousie : un grand monsieur ce Chadli Amri !
Alors que beaucoup de joueurs non retenus par Benchikha ont boudé le match et s’enferment dans leur coquille haineusement pour montrer leur colère, il est des personnes, de nature tellement sympa, avec un cœur gros comme ça, qui paieraient cher pour ne pas rater un match des Verts. On parle précisément de Chadli Amri qui aurait facilement pu être dans les 22, mais qui ne se prend pas la tête comme les autres. En effet, Amri s’est déplacé à Marrakech, comme il l’a fait pour d’autres matchs pour lesquels il a été privé (parfois injustement), afin de soutenir ses camarades. Hier, il était à l’hôtel avec les joueurs, partageant une amitié sincère avec tout le monde, plus particulièrement avec Nadir Belhadj. Amri n’a montré aucune rancœur ni aucune jalousie. C’est comme cela qu’on apprécie les grands hommes. Chapeau bas, Chad’ !
———————————-
Wassila Batiche ne cogne plus !
Notre célébrissime consœur Wassila Batiche, qui avait marqué les esprits en Egypte en répliquant par un coup de pied éternel à un provocateur, s’est retrouvée cette fois, sans vis-à-vis, tellement les Marocains sont courtois. Ce qui lui a permis de profiter de ce calme et se concentrer sur son sujet, en interviewant Chadli Amri à l’hôtel Palmeraie Golf Palace. Un entretien passionnant et fort sympathique que les téléspectateurs de l’ENTV pourront suivre dans l’une des éditions d’aujourd’hui.
———————————-
Les joueurs trompent les journalistes
Pour tromper la vigilance des nombreux journalistes qui les attendaient dehors, les joueurs algériens ont trouvé la parade en prenant une porte dérobée, se trouvant de l’autre côté de l’entrée principale. Le bus n’avait qu’un petit détour à faire et le tour était joué. Sacrés cachotiers et pauvres journalistes que nous sommes dans pareils cas !
———————————-
Les supporteurs algériens escortent les Verts
On se croyait en Algérie sur le trajet menant le bus au stade d’entraînement. Et pour cause ! Plusieurs dizaines de véhicules loués par les supporteurs algériens ou des taxis marocains suivaient au rythme des klaxons et des «One, two, three… Viva l’Algérie». Il faut reconnaître à nos amis marocains leur fair-play total dans cette histoire, car ils ont été très conciliants et souriants, même si les chants des supporteurs algériens, un brin provocateurs, avaient de quoi les irriter. On aimerait bien imaginer l’inverse…
———————————-
Pas de trace d’Algérien après 18h00
La direction de l’hôtel Palmeraie Golf palace a reçu des instructions strictes de la part du chef de la délégation algérienne pour ne laisser dans le hall aucun supporteur algérien parmi les binationaux qui ont réussi, grâce à leurs passeports étrangers, à se faufiler à l’intérieur de l’enceinte. Ce qui fut le cas, exactement à l’heure indiquée. Il n’y avait plus de trace d’origine algérienne aux alentours de la réception !
———————————-
Benchikha souriant, ses joueurs concentrés
En quittant leur hôtel, les joueurs algériens affichaient un visage ferme, très énigmatique pour ceux qui ne les connaissent pas individuellement. Les curieux marocains qui les toisaient de loin avaient sans doute pensé que, contrairement au coach Benchikha qui était très décontracté et souriant, les joueurs seraient quelque peu tendus, à la limite stressés à l’approche du derby. Mais ceux qui sont habitués à voir leur mine avant les grands rendez-vous, sauront dire que c’est la concentration des professionnels qu’ils sont qui leur donnent ce visage ferme.
———————————-
Impossible d’accéder à l’entraînement des Verts
La citadelle dressée autour des Verts à l’hôtel s’est allongée jusqu’au terrain annexe où s’étaient entraînés les joueurs. En effet, une barrière de sécurité infranchissable placée à 200 mètres de l’accès au stade sépare les journalistes des joueurs. A tel point que ça devient impossible de tromper leur vigilance. Espérons juste que c’était le cas pour tout le monde, surtout les espions envoyés par Gerets et la FRMF.
———————————-
La première frayeur de Gerets avant le match
Les joueurs marocains et Eric Gerets s’étaient entraînés hier à l’heure du match (21h00) sur la pelouse principale qui abritera le match du 4. En quittant le terrain, les Marocains ont croisé les supporteurs algériens qui se sont mis à les chambrer en scandant le fameux «One, two, three…viva l’Algérie». Le coach belge avait été refroidi par cet accueil auquel il ne s’attendait visiblement pas du tout, alors que ses joueurs semblaient plutôt amusés. C’était la première frayeur d’Eric Gerets avant le match…
———————————-
Favoritisme pour 2M et courroux des Algériens
Les responsables du stade et forcément donc de la FRMF n’ont pas été corrects avec les médias algériens en les privant d’accès au terrain annexe où s’entraînaient les Verts et en même temps au terrain principal où Gerets et ses joueurs effectuaient leur séance d’hier. Une politique flagrante de favoritisme qui n’a pas laissé insensibles les journalistes algériens qui ont aussitôt répliqué en dénonçant cette pratique honteuse du deux poids deux mesures qui n’honore pas ses auteurs. Il faut savoir que la famille royale marocaine est actionnaire majoritaire de cette chaîne de télé chanceuse. Sans plus de commentaires…