De vieux registres datant de l’ère coloniale et aussi de 1987, des fiches navettes, des bulletins d’admission contenant tous les renseignements des patients ayant été hospitalisés dans les années 1995, 1997 et 1998 et autres vieux documents de l’administration du centre hospitalo-universitaire d’Oran ont été déversés jeudi soir au bord du chemin de wilaya numéro 74 reliant Bir El Djir à Hassi Bounif.
En effet, jeudi soir, trois voyages de camion contenant de vieilles archives de l’administration du centre hospitalo-universitaire d’Oran et des gravats ont été déversés au bord du chemin de wilaya numéro 74, juste en face de haï Bouchouicha, commune de Hassi Bounif, un lieu que certaines personnes n’ayant cure des règles élémentaires du civisme utilisent pour jeter leur saleté. Toutefois jeter des documents d’une administration publique dans cet endroit relève tout simplement de l’inconscience.
La logique ,mais surtout la réglementation en vigueur, veulent que ces documents qui contiennent tous les renseignements des patients ayant été hospitalisés durant cette période soient incinérés et non jetées comme s’il s’agissait d’un déchent «ordinaire». Aussi, dans le but d’en savoir plus sur cette affaire, nous sommes-nous rapprochés de M. Chaabni Salah Eddine, président de l’assemblée populaire communale de Hassi Bounif.
Le premier magistrat de cette commune a tenu à préciser que c’est la seconde fois que cela se passe. « La première fois remonte à une quinzaine de jours, une importante quantité de documents administratifs du CHUO a été déversée au bord de la route qui mène vers le centre d’enfouissement technique, plus exactement près du cimetière.
J’ai informé le directeur de la santé qui m’a appris qu’il existe une convention entre le secteur de la santé et une entreprise pour évacuer ces déchets au centre d’enfouissement technique, qu’il allait ouvrir une enquête et que cette situation ne se répétera pas, malheureusement, quelques jours plus tard, c’est au bord du CW 74 que ces documents et ces gravats ont été déversés», explique le maire, ajoutant qu’il a introduit une demande d’ouverture d’une enquête auprès de la brigade de gendarmerie de Hassi Bounif, une enquête qui ne tardera pas a découvrir l’incivique personne, auteure de cet ignoble acte, une personne payée pour ses prestations de service, mais qui ne veut pas dépenser quelques dinars pour avoir accès au centre d’enfouissement technique, un individu qui ne cherche que le gain facile pour s’enrichir même au détriment des personnes et de l’environnement.
A. Bekhaitia
