Délicate, l’opération de confection des listes électorales inquiète des partis politiques qui n’arrivent pas
à satisfaire le taux (30%) de la représentativité de la femme imposée par la loi, alors qu’ils prétendent, pré campagne oblige, se présenter sur l’ensemble du territoire national.
Parti «majoritaire» à l’Assemblée populaire nationale (APN), le Front de libération national (FLN) affirme, par la voix de son chargé de la communication Kassa Aïssi, que l’opération est «presque achevée», même s’il reconnaît quelques couacs dus, selon lui, à l’importance de l’échéance électorale du 29 novembre prochain, prompte à toutes les convoitises. «Nous sommes en train d’examiner les listes des grandes villes», déclare Kassa Aïssi au Temps d’Algérie, précisant que «c’est la base qui choisit les candidats dans les autres localités, candidatures validées par les commissions locales».
Il faut préciser à ce sujet que les candidatures pour les grandes agglomérations sont validées par la direction nationale du parti. Le même interlocuteur avoue que des «difficultés» existent notamment dans les zones rurales, à propos du taux de représentation des femmes au sein des assemblées élues. «Nous avons une assise sociale importante mais le problème de la représentation de la femme se pose quand même pour nous aussi», avoue-t-il, ajoutant que les us et coutumes ont encore de beaux jours devant eux. Le chargé de la communication du MSP, Farouk Tifour, abonde dans le même sens.
«Nous rencontrons certains obstacles sur le terrain», reconnaît-il, précisant que le taux de 30% pour la représentation de la femme, reste «trop élevé». «Nous nous sommes d’ailleurs opposés à cette disposition lors du vote de la loi électorale à l’APN», a-t-il rappelé, tout en appelant carrément à la révision de la dite loi. Au sujet de l’opération de la confection des listes, il dira que le MSP est à hauteur de 60% de l’opération, à six jours de la date limite du dépôt des dossiers de candidature, fixée au 10 octobre, évoquant, pour justifier ce retard, «des obstacles administratifs», liés au dossier de candidature «trop chargé», selon lui.
Au FFS, c’est aujourd’hui que le bilan sera fait à propos de l’opération, nous révèle Chaffaa Bouaïche, porte-parole du parti. «Nous allons faire le point demain (aujourd’hui ndlr) sur l’état d’avancement de l’opération», dit-il dans une déclaration au Temps d’Algérie, affirmant à l’instar des autres représentants de parti que «le problème se pose quant au taux de la représentativité de la femme».
«C’est un problème rencontré par tous les partis», juge-t-il, affirmant même que certains partis sans les nommer ont dû débourser 30 000 dinars pour chaque candidature féminine. Une pratique, somme toute «légale», lorsqu’on sait que lors des législatives, des partis comme le FNA ont demandé des sommes astronomiques pour les candidats tête de liste notamment.
Ce parti, affirme lui aussi par la voix de son président que «cette fois-ci, le critère du choix des candidatures se basera sur l’intégrité de la personne». Au RND, l’opération est «en cours», affirme-t-on, tandis que les petits (nouveaux) partis, peinent à s’imposer et reconnaissent aussi la délicatesse de «l’opération».