Les députés « inquiets » de la baisse du prix du pétrole

Les députés « inquiets » de la baisse du prix du pétrole

Les députés algériens ont exprimé, jeudi, leurs inquiétudes quant à l’impact de la baisse des prix du pétrole sur les équilibres financiers du pays.

Intervenant lors du débat sur le projet de loi de finances 2015, des présidents de groupes parlementaires de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé à plus de rationalisation de la dépense publique et libérer l’économie nationale de la dépendance au secteur des hydrocarbures.

« Le groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND) exprime son inquiétude quant à cette conjoncture (baisse des prix du pétrole, ndlr) qui représente un danger réel et imminent pour les équilibres financiers du pays », a fait savoir Mohamed Diji, chef du groupe parlementaire du RND.

Il a invité, à ce sujet, le gouvernement à « prendre les précautions nécessaires à travers la rationalisation des dépenses ». Le président du groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT) Ramdane Thaazibt a également appelé le gouvernement à prendre « des mesures préventives » pour éviter à l’économie nationale de subir les effets de la baisse continue de l’or noir, et ce, dans une conjoncture internationale marquée par des conflits ainsi qu’une relance économique mondiale au ralenti.

De son côté, le président du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) Chafaa Bouaiche a incité le gouvernement à « œuvrer sérieusement à la diversification de l’économie afin de créer des ressources financières, en dehors des hydrocarbures ».

« Le seul moyen qui contraindra le gouvernement à trouver sérieusement des alternatives à la dépendance aux hydrocarbures est que le prix de référence du pétrole (fixé actuellement à 37 dollars, ndlr) soit fixé, au préalable, par le parlement », a-t-il suggéré.

Le chef du groupe parlementaire de l’Alliance de Algérie Verte (AAV) Filali Gouine a fait état de « l’absence d’une vision économique claire chez le gouvernement » relevant « l’échec de la politique des investissements ainsi que la non-maitrise du volume des importations dont la facture ne cesse de connaitre une courbe ascendante ».