L’entreprise se redéploie et se modernise, L’Etusa se met à la géolocalisation

L’entreprise se redéploie et se modernise, L’Etusa se met à la géolocalisation

L’Etusa, pour contrôler sa flotte, se met à la géolocalisation, un procédé permettant de positionner un autobus sur une carte à l’aide de certaines coordonnées.

Depuis hier, lundi, le contrôle de la flotte du transporteur urbain de la capitale, a mis en place un Poste de commandement de contrôle centralisé (Pccc), équipé d’un système de géolocalisation, qui permet de positionner un autobus sur une carte à l’aide de ses coordonnées géographiques. «Cette opération est réalisée à l’aide d’un terminal installé au niveau de la direction générale.

Il est capable de localiser un autobus grâce à un système de positionnement par satellites et un récepteur Global positionning System (GPS) ou à d’autres techniques et de publier en temps réel ou de façon différée ses coordonnées géographiques», explique M. Charef, directeur de l’exploitation de l’Etusa.

«Les positions enregistrées peuvent être stockées au sein du terminal pendant une durée de trois mois et être extraites postérieurement, ou être transmises en temps réel vers une plateforme logicielle de géolocalisation. Ce qui nous permet de remédier à toute entrave commise par l’un de nos chauffeurs», explique aussi Zaher Bouhaloua, chef de service du Pccc. C’est donc fini pour les chauffeurs tricheurs, puisque le système est équipé d’un moyen de télécommunication de type GSM/GPRS, lui permettant d’envoyer les positions des autobus à des intervalles réguliers.

Un autre avantage pour les gestionnaires de l’Etusa qui ont, pour la première fois en Algérie, mis en place ce système de la géolocalisation par satellite. «Le système consiste à calculer, grâce aux signaux émis par une constellation de satellites prévue à cet effet, la position de l’autobus sur la face terrestre d’un terminal équipé d’une puce compatible. Cette position est alors traduite en termes de latitude, longitude et parfois altitude et peut alors être représentée physiquement sur une carte», que nous présente le directeur de l’exploitation du transporteur historique de la capitale.

Actuellement ce sont 118 autobus qui sont équipés d’une puce électronique qui va permettre au Pccc de déterminer leurs positions, les arrêts et même le contrôle de vitesse. Suite à une démonstration faite en notre présence, les bus en circulation sont désignés par la couleur verte.

Sur un simple clic sur un PC, s’affiche la position, la vitesse en kilomètre heure, le numéro du véhicule, ce qui va donner à réfléchir à certains chauffards qui s’aventurent à mettre en péril la vie des usagers. Les bus à l’arrêt dont le moteur est en marche sont signalés en jaune et ceux dont le moteur est éteint, l’image de l’autobus est rouge.

De ce fait, «gare aux flibustiers qui trichent et font perdre du temps aux usagers et des recettes à l’entreprise qui est en train de mettre tous les moyens pour assurer un service de qualité, avertit M. Charef. Cet avertissement ne concerne pas uniquement les chauffeurs autobus versés dans le transport urbain, mais aussi, ceux du transport d’étudiants (Etusa/Talaba).

«Nous équipons chaque jour une dizaine d’autobus de puce électronique, de sorte à ce que tout le parc automobile de l’entreprise, y compris les bus de transport d’étudiants et les voitures de service, afin de mettre fin aux dérapages contraignants qui pénalisent nos usagers», conclut M. Charef qui, à l’occasion, invite les usagers «à signaler en temps réel tous les dépassements constatés en appelant au téléphone le Pccc, dont le numéro est affiché devant la cabine réservée au chauffeur».

R.Kh