Les incidences de la loi de finances complémentaire 2009 (LFC2009) sur le commerce extérieur se confirment : les importations de médicaments, de biens alimentaires et de véhicules de tourisme sont toujours en baisse au mois de mai 2010, et la tendance baissière devrait perdurer pour un moment.
Médicaments et véhicules de tourisme, les grandes victimes
La principale ‘’victime’’ de ces réductions drastiques des importations se trouve être le poste des médicaments, dont les achats chutent de 44,36% à 110,43 millions de dollars contre 198,47 millions de dollars en mai 2009. Au mois d’avril 2010, les importations de médicaments avaient déjà enregistré une baisse notable de 29,32% à 112 millions de dollars contre 158,48 millions de dollars au mois d’avril 2009. Pour le second trimestre 2010, la chute des importations a été ainsi plus importante, estiment des économistes. Les importations de véhicules de tourisme ont également baissé de 16,75% passant à 114,98 millions de dollars, contre 138,11 millions de dollars en mai 2009. Au mois d’avril 2010, les importations de véhicules de tourisme avaient reculé de 29,81% à 113 millions de dollars contre 161 million de dollars une année auparavant. Le coup d’arrêt brusque du crédit automobile introduit en juillet 2009 par la LFC y est pour beaucoup dans le recul des achats de véhicules neufs, selon les concessionnaires automobiles. Cette même tendance devrait également se prolonger. Globalement, les importations des biens de consommation non alimentaires ont représenté 15,03% des importations globales au mois de mai dernier.
Freins aux importations
Les exportations ont été, par ailleurs, dopées par les produits d’hydrocarbures. Pour le moi de mai 2010, les exportations ont atteint en valeur 4,31 milliards de dollars, en hausse de 22,44%, contre des importations, qui se sont établies à 3,37 milliards de dollars, en baisse de 8,41%. L’excédent commercial a s’est établi à 942 millions de dollars. Au mois d’avril 2010, l’excédent commercial était de 773 millions, avec des exportations de 4,11 milliards de dollars (+21%) et des importations qui se sont établies à 3,34 milliards de dollars (-3,35%). ‘’L’économie nationale freine des quatre fers. Il y a actuellement un déclenchement de freins concernant les importations effectuées pour des produits n’entrant pas directement dans les secteurs économiques productifs’’, estiment des économistes selon lesquels ‘’le gouvernement veut réduire au maximum les dépenses liées aux importations de produits, concurrentiels à ceux produits localement, qui bénéficient de soutien financier de l’état’’.