Le syndicat des hospitalo-universitaires dénonce les pénuries récurrentes des médicaments

Le syndicat des hospitalo-universitaires dénonce les pénuries récurrentes des médicaments

Les engagements du ministre de la Santé à mettre un terme aux pénuries récurrentes et du consommable n’ont visiblement rien changé à la réalité. Pire, les choses se seraient même dégradées davantage.

Si du moins l’on se fie au  Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU). Ce dernier, dans un communiqué, a interpellé le ministre de la Santé, l’invitant à  trouver des solutions “urgentes” aux problèmes du secteur de la santé, notamment la “pénurie persistante” des médicaments et du consommable.



Le SNECHU a souligné, dans ce  communiqué qui a sanctionné la réunion extraordinaire de son Conseil national du 10 janvier, avoir débattu du problème “persistant” des médicaments et consommable. Les hospitalo-universitaires ont également soulevé un problème crucial : la déliquescence et la dégradation du système d’enseignement et de formation en science médicale.

Force est de constater aujourd’hui que les médecins sortant des facultés de médecine ont à peine le niveau des infirmiers d’autrefois avec la maîtrise de la langue en moins. “L’absence d’une volonté réelle” des autorités de tutelle à organiser des concours de maître de conférence, de professeurs ou encore de chefs de service hospitalo-universitaire, a également été relevée par les participants à la réunion.

Le SNECHU a constaté, lors de la même rencontre, que le dossier des chefferies d’unités “n’a pas encore connu son épilogue malgré les nombreuses promesses et engagements des différentes autorités de tutelle”, ajoutant qu’il prenait acte de tous ces “manquements” et “reniements”.

Face à une telle situation, les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires “ne pouvant plus accepter les promesses sans lendemain, sont décidés à faire tout ce que leur confère la loi pour faire valoir leurs justes et légitimes revendications”.

En d’autres termes, ils brandissent le recours à la gréve qui parait du reste incontournable tant les solutions idoines ne sont pas à la portée du ministre.