Le rapport annuel 2013 de la CNCPPDH en préparation, Des sous-commissions d’enquête à pied d’œuvre

Le rapport annuel 2013 de la CNCPPDH en préparation, Des sous-commissions d’enquête à pied d’œuvre

La CNCPPDH (Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme) est en train de préparer son rapport annuel qu’elle devra soumettre au président de la République à la fin de l’année.

La santé, les prisons, la justice et l’école passeront encore une fois au crible dans le prochain rapport. A cet effet, des sous-commissions sont déjà à pied d’œuvre dans le but de mener des enquêtes « approfondies et non pas superficielles » sur ces questions, nécessitant du « temps et des moyens pour qu’elles soient justes et objectives », nous a précisé le président de la CNCPPDH, Me Farouk Ksentini, contacté par téléphone.

Il a expliqué, toutefois, qu’il ne s’agit pas de dire « des choses inexactes » sur les personnes qui sont en charge de ces secteurs, mais d’être « équitable » en soulignant ce qui est positif et ce qui est négatif. « Ce n’est pas facile à faire si l’on a le souci de l’objectivité. Notre but n’est pas de régler des comptes. On fait en sorte que les choses s’améliorent », a précisé l’avocat.

Qu’en est-il du projet de la constitutionnalisation de la CNCPPDH, qu’il a soumis au président de la République ? Me Ksentini signale qu’il attend le projet de la nouvelle Constitution pour voir si la CNCPPDH a été introduite dans la nouvelle loi fondamentale pour renforcer davantage sa crédibilité. « La Commission se focalisera sur les mêmes préoccupations de chaque année », a indiqué Me Ksentini, qui constate que la vie politique s’est ralentie quelque peu, compte tenue de l’absence du président de la République, qui s’est avéré « momentanée puisqu’il a repris ses activités ».

Sur la corruption, qui a pris des proportions alarmantes et pour laquelle la CNCPPDH a consacré un chapitre dans son précédent rapport, Me Farouk Ksentini a affirmé que la justice doit s’atteler à lutter efficacement contre ce phénomène pour y mettre fin. « La Commission ne peut que dénoncer cet état de fait et inciter la justice à faire son travail. On ne peut pas s’emparer du problème », observe-t-il, en rappelant que la corruption est un fléau qu’il faut absolument combattre et contre lequel la justice doit jouer un rôle essentiel, « car l’outil de l’assainissement, c’est la justice ». « Il n’existe pas d’autres institutions habilitées à assumer comme il se doit cette mission. Il faut inciter la justice à jouer son rôle pour éradiquer ce mal », souligne-t-il.

Karima Alloun