La gratuité d’accès aux plages restera un droit pour tout le monde et le département a pris «toutes les dispositions nécessaires pour faire face aux dépassements dans ce sens».
Les estivants algériens et ceux venant de l’étranger pour passer leurs vacances sous le soleil ne cessent de constater que les espaces de loisirs et de détentes, tels que les plages, rétrécissent d’année en année en peau de chagrin.
Pourtant, ni la remontée des eaux due au réchauffement climatique, ni encore moins la pollution des côtes ne sont à l’origine de ce phénomène comme c’est le cas pour certains pays. Les responsables de cette situation sont plutôt des gens «influents» qui ont accaparé illégalement des plages, rendues privées, et qu’ils gèrent ensuite à leur guise, en louant parking, parasols, chaises et tables.
Interpellé sur ce sujet par les journalistes, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Smaïl Mimoune, a rassuré hier à l’hôtel El Aurassi d’Alger, en marge de la cérémonie de lancement d’une opération de réalisation de projets touristiques par 43 investisseurs nationaux, que la gratuité d’accès aux plages restera un droit pour tout le monde et son département a pris «toutes les dispositions nécessaires pour faire face aux dépassements dans ce sens».
A ce propos, Mimoune a annoncé que des commissions de wilaya, présidées par les walis eux-mêmes, ont été installées afin d’intervenir et mettre en application les mesures qui s’imposent. En outre, le ministre a ajouté qu’une cellule de veille est également fonctionnelle au niveau central, chargée de se rendre sur les lieux où des dépassements sont constatés pour y mettre un terme.
Par ailleurs, le premier responsable du secteur a expliqué que l’existence des plages privées en Algérie est tolérée par la loi, à condition que «la superficie occupée par ces plages ne dépasse pas les 25% de la superficie globale du littoral», a-t-il précisé. L’autre chapitre abordé par le ministre est celui relatif au nouveau décret régissant les agences de tourisme.
Ainsi, parmi les nouveautés apportées par ce texte, Mimoune a mentionné qu’il n’est plus question de mettre toutes les agences dans le même panier mais que désormais deux catégories sont différenciées : celles activant à l’intérieur du pays et celles proposant des séjours à l’étranger.
La deuxième mesure est celle de soumettre aux agences un cahier des charges comportant 27 obligations auxquelles elles doivent se soumettre. S’étalant sur cette question, le ministre a expliqué que, dorénavant, les agences touristiques sont tenues de signer des contrats avec leurs clients comportant toutes les conditions de voyage et de séjour.
Au cas où les clauses ne seraient pas respectées par l’une ou l’autre partie contractante, il sera alors possible de recourir à la justice, a fait savoir le ministre du Tourisme.
Le recours à la sous-traitance est également balisé par ledit décret, ajoute Mimoune. Désormais, les agences de voyages ne peuvent pas faire transiter des clients, d’une agence à une autre, sans passer par un contrat de partenariat notarié.
Hafid Mesbah