Le ministre des travaux publics et des transports l’a déclaré hier à Bouira: “On doit prévenir les glissements de terrain pour éviter le pire”

Le ministre des travaux publics et des transports l’a déclaré hier à Bouira: “On doit prévenir les glissements de terrain pour éviter le pire”

Le ministre a mis à profit cette visite pour évoquer les moyens de prévention contre les glissements de terrain, tout en rappelant que les zones à risques sont connues depuis le Plan de Constantine.

Le ministre, suivant l’attitude de ses prédécesseurs, n’a, à aucun moment, évoqué l’énorme retard enregistré dans les travaux de réhabilitation du tronçon Bouira-Lakhdaria. Il a rappelé, néanmoins, que les contraintes du relief sont connues depuis le Plan de Constantine.

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talaï, était, hier, en visite d’inspection dans la wilaya de Bouira. Aussi a-t-il mis à profit cette visite pour évoquer les moyens de prévention contre les glissements de terrains, tout en rappelant que les zones à risque sont connues depuis le Plan de Constantine. “Il y a et il y aura toujours des affaissements. Notre mission consiste à les prévenir et ne pas être pris au dépourvu (…) Nous avons les compétences nécessaires, il suffit uniquement de les mettre en œuvre d’une manière efficiente”, expliquera M. Talaï. Cette déclaration est loin d’être anodine, puisqu’elle survient après l’affaissement de l’autoroute au niveau de Ben Aknoun, à Alger.

Interrogé à propos de la livraison partielle de la pénétrante reliant Ahnif au port de Béjaïa, le ministre annoncera que le tronçon Ahnif-Ouzelaguen sera ouvert à la circulation en janvier prochain.

Encore une fois, le ministre des Travaux publics et des Transports refusera d’évoquer le sujet de l’installation du péage autoroutier en indiquant simplement qu’il n’est pas à l’ordre du jour.

Sur le tronçon de 33 km de l’autoroute, entre Bouira et Lakhdaria, en travaux de réhabilitation qui n’en finissent pas, le ministre n’a pas dérogé à “la règle” instaurée par ses prédécesseurs, à savoir ne jamais pointer du doigt les entreprises réalisatrices malgré le retard considérable qu’enregistre le chantier.

En effet, M. Talaï s’est contenté de constater l’avancée plus que timide des travaux, tout en concédant, cependant, que ce chantier “pénalise fortement” les automobilistes. Toutefois, il a appelé les entreprises, notamment l’ETRHB-Haddad, à “démontrer que les entreprises algériennes peuvent faire des miracles”, même dans les chantiers complexes.

Ainsi et selon le représentant de l’entreprise ETRHB, en charge de ce projet, un total de 25 km sera mis en service d’ici la fin du mois en cours, tout en précisant que la nature glissante de cette zone ainsi que les nombreuses contraintes techniques ont engendré le retard du projet.

“On a engagé plusieurs bureaux d’études, dont un suisse et un autre italien, afin de parer à toute éventualité de glissement et de dégradation. Dans l’étude technique, nous avons inclus l’installation de plus de 6 000 pieux en béton ainsi que d’une butée de terre pour stabiliser le sol”, a-t-il indiqué. À propos de la livraison de ce tronçon d’autoroute, M. Talaï indiquera qu’elle devra intervenir au mois de janvier 2017. Un délai qui paraît peu fiable compte tenu des travaux qui restent à réaliser.

Le projet du contournement de la ville de Bouira, via la RN5 pour rejoindre l’autoroute Est-Ouest au niveau d’Oued El-Berdi, sur une distance de 10 km, a été également inspecté. Selon le DTP de Bouira, ce projet structurant, d’un montant de 2,7 milliards de dinars, devra être livré d’ici le mois de juin prochain.

Le ministre a clairement affiché son satisfecit quant à la cadence des travaux de cet évitement.