Qualifiée de répétition générale avant la rencontre décisive face au Maroc pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2012, la rencontre face à la Tunisie n’aura finalement pas lieu pour cause «d’indisponibilité de stade», rapporte le site de la FAF.
Domicilié initialement au temple du 5-Juillet avant que le stade ne se retrouve indisponible pour un problème d’éclairage, ce duel tant attendu a été délocalisé au stade du 19-Mai de la ville d’Annaba, selon le communiqué paru sur le site de la FAF mardi matin. Un changement qui allait perturber le plan de travail du coach Benchikha qui, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, était déjà bien content de pouvoir disposer de ses joueurs.
Une joie de courte durée puisque, quelques heures plus tard, le même site de la Fédération algérienne de football annonçait le report de cette rencontre à une date ultérieure. La raison ? Une indisponibilité des deux seuls stades (sic) capables d’abriter cette rencontre, selon ledit communiqué, reçue comme une authentique humiliation.
Comment peut-il en être autrement dans un pays qui recèle des dizaines de stades malheureusement tous tellement mal entretenus qu’il n’ont de pelouse que le nom. L’histoire rocambolesque de la rénovation de la pelouse du complexe olympique Mohamed-Boudiaf en est la parfaite illustration.
Le temple, fermé deux années durant, n’aura servi que lors de la première sortie des Verts face à l’Uruguay en août 2009, les deux autres sorties amicales sur cette même pelouse du 5-Juillet face à la Serbie (mars 2010) et le Gabon (août 2010) n’ayant fait que confirmer la dégradation d’une pelouse posée par un spécialiste en la matière, une société hollandaise ayant rénové les terrains d’Old Trafford (Manchester United), San Siro à Milan ou le Stade de France.
Deux années durant lesquelles l’EN a élu domicile au stade Mustapha-Tchaker de Blida, devenu en l’espace d’éliminatoires pour la Coupe du monde 2010 un fief sacré pour les poulains de l’ex-coach Rabah Saadane. Le stade de Blida pouvait en effet constituer une solution de rechange mais les travaux de réhabilitation de sa pelouse, vieillissante, entamés il y a quelques semaines, l’ont mis, de facto, hors jeu.
D’ailleurs, le communiqué de la FAF, en limitant à deux le nombre des stades capables d’accueillir les «Fennecs», reproche indirectement le lancement de cette opération de pose d’une nouvelle pelouse. Rappelons qu’un bras de fer avait opposé, il y a quelques semaines, les deux instances quand à la nécessitée de la réfection du stade de Blida.
A deux mois de la rencontre face au Maroc, les Verts perdent donc l’unique occasion, dates FIFA obligent, de se regrouper et de parfaire les automatismes, au grand dam d’un «général privé de son champ de bataille». Il reste à espérer que, d’ici là, le jardin du 5-Juillet retrouvera une pelouse praticable à défaut d’un billard tant de fois promis. Il y va de notre honneur.
