Le dispositif anti-fraude opérationnel, Les faux importateurs seront débusqués

Le dispositif anti-fraude opérationnel, Les faux importateurs seront débusqués

Pour mettre un holà sur les réseaux de faussaires, les services des douanes et des impôts ont actionné le nouveau dispositif anti-fraude.

La numérisation a permis d’en savoir plus sur les activités réelles de cette faune d’importateurs. Ce qui permettra dorénavant de débusquer les faux importateurs où qu’ils soient.

La question est de taille quand on sait que que le nombre des importateurs varie selon les sources. Selon le CNIS de la douane, il y aurait 37.200 enregistrés alors que d’autres sources avancent le chiffre de 39.000. D’autres sources douanières se contentent de relever uniquement les 24.000 importateurs recensés actuellement. Avec ce chiffre impressionnant, les autorités ont décidé dernièrement de consentir plus d’efforts pour traquer les faux-importateurs et les réseaux de trafiquants.

Rappelons qu’une commission mixte a été réactivée il y a quelques temps et qui représente plusieurs institutions dont le ministère du Commerce, le ministère des Finances ainsi que les services des douanes et des impôts. L’une de ces prérogatives consiste à vérifier si les sommes accordées par les banques publiques pour le financement des importations en Algérie ont réellement été dépensées dans ce cadre. Ceci a été décidé après que des opérations fictives d’importation eurent été enregistrées et ont même provoqué des scandales.

D’autres sources affirment que les faux-importateurs domicilient leurs comptes dans plusieurs banques et à de multiples adresses. Des crédits ont été alloués pour des dépenses sur des biens immobiliers plutôt que dans des opérations d’importation souligne une source du ministère de la Justice. Mais il faudra attendre la fin de l’année pour un bilan global sur les opérations de vérifications. Selon une source du ministère du Commerce, la plupart des importateurs convoitent le secteur de l’agro-alimentaire et la construction en inondant le marché de produits frelatés et dangereux pour la santé.

Dans ce cadre, il faut savoir que depuis une année un fichier national des importateurs est déjà en vigueur. D’ores et déjà, les banques et les services des impôts sont instruits de vérifier toutes les facturations sur des crédits documentaires. Une source proche du dossier confirme « la mise en place de cette disposition permet de vérifier par le biais de procédures comptables tous les coûts sur les opérations d’importation ».

Un premier pas vient d’être franchi avec l’instauration de la nouvelle carte magnétique d’identité fiscale pour le contrôle de la traçabilité du circuit de l’importation et particulièrement les importateurs de biens revendus en l’état. M. Benali, chargé de la documentation et de l’information au sein de la DGI précise : «Nous avons conçu déjà 28.000 cartes magnétiques d’identification fiscale dont 10.000 ont été destinées à la première catégorie professionnelle ciblée en premier pour la mise en application sur le terrain de la nouvelle mesure qui oblige l’opérateur de présenter à chaque opération d’import sa carte NIF ».

Fayçal Abdelghani