Invité hier à l’émission «Invité de la rédaction» de la chaîne III, à la Radio algérienne, Brahim Abassi, le directeur général de l’Office national des examens et concours (Onec), a affirmé que les trois examens nationaux (fin du cycle primaire, baccalauréat et BEM) ont eu lieu dans des conditions globalement satisfaisantes
Invité hier à l’émission «Invité de la rédaction» de la chaîne III, à la Radio algérienne, Brahim Abassi, le directeur général de l’Office national des examens et concours (Onec), a affirmé que les trois examens nationaux (fin du cycle primaire, baccalauréat et BEM) ont eu lieu dans des conditions globalement satisfaisantes. Le représentant de la nouvelle chargée du département de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, a bien insisté sur le mot «globalement».
Pour cause, des incidents ont encore émaillé le déroulement des trois opérations, même si c’est à un degré nettement moindre par rapport à l’année dernière. Avant d’aller dans le détail concernant cette question, Brahim Abassi a assuré que tous les moyens ont été mobilisés pour une meilleure organisation des trois évènements qui demeurent d’une importance majeure pour le secteur de l’éducation nationale et autres. Les premiers chiffres donnés par le DG de l’Onec concernent le nombre de fonctionnaires mobilisés, tous secteurs confondus : 600 000 intervenants, dont 500 000 représentant directement le secteur de l’éducation et 100 000 autres répartis entre les départements de la Défense nationale, la Sûreté nationale, la Protection civile et autres.
e nombre total des candidats présents aux trois examens est d’environ 1 900 000. Pour en revenir aux incidents, précise l’invité de la rédaction, il s’agit principalement d’actes de fraude. Rien à voir avec le scandale de l’année dernière, mais il y a eu tout de même des cas isolés et des menaces sur les surveillants, révèle-t-il. L’année dernière, il y a eu plus de 5 000 cas de fraude, rappelle-t-il, entre les cas isolés et la fraude collective, qui s’est chiffrée à 3 500 cas. Cette année, pour l’examen de fin de cycle
primaire, il y a eu 9 cas. Pour le BEM (jusqu’au deuxième jour de l’examen), il a été enregistré 500 cas. Pour le baccalauréat, 553 cas. Le taux le plus élevé, souligne le premier responsable de l’Onec, a été enregistré dans la wilaya d’El Tarf, plus précisément au lycée 19-Mai-1956, à El Kala. Dans cet établissement, il y a eu des comportements violents à l’égard de l’encadrement : «Des candidats ont menacé les surveillants.» La loi sera appliquée dans toute sa rigueur, prévient le représentant de l’Onec.
Pour les actes de fraude habituels (copiage, documents écrits…), le coupable se verra interdit de repasser son examen durant une période allant de 3 à 5 ans en ce qui concerne les candidats scolarisés. La durée de la sanction est de 5 à 10 ans pour les candidats libres. Quand il s’agit d’usurpation d’identité (un candidat qui remplace un autre), la radiation est à vie. Et il y a eu des cas, indique Brahim Abassi : «Deux cas au baccalauréat et un cas au BEM.» Et ce dernier d’attirer l’attention sur un fait nouveau en matière de fraude aux examens : «La nouveauté est dans l’utilisation d’une montre électronique multifonctionnelle.
Elle fait office de tablette, de caméra, bluetooth… » Pour ce qui est de l’absentéisme, il est de 9,36% en ce qui concerne les trois examens. Il est de 1% au baccalauréat pour les candidats scolarisés et 27,14% pour ceux libres. Il est de 1,38% au BEM et 0,54% à l’examen de fin du cycle primaire. Par ailleurs, il est rappelé que les corrections pour le baccalauréat 2014 commenceront samedi 14 juin. Les copies des candidats seront «dispatchées» entre différentes wilayas, et dans l’anonymat, afin de «garantir la crédibilité de l’évaluation et l’égalité du
traitement».
K. M.