Lancement des essais techniques de la ligne Bordj El Kiffan-Dergana du tramway d’Alger

Lancement des essais techniques de la ligne Bordj El Kiffan-Dergana du tramway d’Alger

Le ministre des Transports, Amar Ghoul, a lancé mercredi à Alger les essais techniques de l’extension du tramway reliant Bordj El Kiffan à Dergana (sur 6,9 km), qui sera ouverte à l’exploitation commerciale en avril prochain.

Réalisé à 90%, le tronçon du tramway Bordj El Kiffan-Kahouat Echergui, en phase d’essai, sera inauguré le 16 avril alors que la partie Kahouat Echergui-Dergana (40%) le sera en juillet, a assuré l’entreprise française chargée de sa réalisation (Alstom) à M. Ghoul, en visite dans la capitale en compagnie du wali d’Alger.

Sur place, le ministre a insisté sur la livraison de cette extension ’’dans les délais impartis’’, insistant sur l’achèvement des études concernant les autres extensions du tramway d’Alger, notamment celle reliant la station des Fusillés (Hussein Dey) à Bir Mourad Raïs. A Chéraga, M. Ghoul a procédé à la mise en service d’un circuit d’examen de permis de conduire, qui s’ajoute aux trois circuits déjà opérationnels à Rouïba, Draria et Staouéli.

Il a qualifié le circuit de Chéraga de ’’modèle’’, qui sera appelé à être généralisé au niveau de la capitale et dans les autres wilayas. Inspectant le projet de télécabine reliant Oued koriche à Bouzaréah, le ministre a exigé sa réception dans les délais prescrits, et a appelé les responsables de la wilaya et de l’entreprise du métro d’Alger (EMA) ’’d’entamer sans délais les travaux de réalisation’’ du téléphérique Bab El Oued-Z’ghara (Bologhine).

La télécabine Oued Koriche-Bouzaréah, d’une capacité de 2.400 voyageurs/heure, est réalisée à 80% et sa réception est prévue pour le 24 avril prochain, selon la fiche technique du projet.

Par ailleurs, le ministre des transports a donné le coup d’envoi des travaux de réalisation de la clôture du port d’Alger, avant de prendre connaissance d’un projet de transfert de conteneurs par voie ferrée vers les ports secs dont celui de Rouïba, en cours d’aménagement. 720 conteneurs sont quotidiennement traités au niveau du port dont 72 uniquement sont transférés par train aux centres de transit, la SNTF (Société nationale des transports ferroviaires) prévoyant d’augmenter, grâce à ce projet, ses capacités à 480 conteneurs/jour évacués par trains.

M. Ghoul a donné des instructions pour que le train soit privilégié dans le transfert des conteneurs vers les ports secs de la capitale, comme il a instruit les services des Douanes de ’’faciliter les démarches de traitement’’ des conteneurs afin qu’ils soient évacués du port le jour même de leur arrivée.

Au niveau du port sec de Rouïba, le ministre a insisté sur la nécessité d’entamer, dès la semaine prochaine, les travaux de raccordement de cette infrastructure à la voie ferrée, accordant un délai de six mois pour sa réalisation.

’’Le transfert des conteneurs par voie ferrée permettra de décongestionner le port et les routes de la capitale’’, a-t-il souligné.

Interrogé sur les moyens de solutionner le problème de la circulation automobile et les déplacements à Alger et les autres grandes villes, M. Ghoul a répondu que ’’les pouvoirs publics misent sur le développement du chemin de fer et le transport en commun à travers des projets structurants’’.

’’Une plus grande fluidité de la circulation à Alger passe par l’amélioration du transport en commun à travers le développement des réseaux de trains, de tramway et de métro et la réalisation de parkings’’, a-t-il souligné.

Il a cité l’exemple de la nouvelle aérogare d’Alger, d’une capacité de 10 millions de passagers par an, dont la mise en service nécessitera la création d’une ligne de métro et de chemin de fer pour pouvoir évacuer rapidement cet important flux humain.

’’Si on continue sur cette voie (le recours excessifs au transport par route), ça sera la congestion totale de la circulation à Alger’’, a-t-il averti.

M. Ghoul avait indiqué lundi à l’Assemblée populaire nationale (APN) qu’un conseil interministériel sera convoqué ’’prochainement pour examiner le problème de la circulation à Alger et prendre des mesures urgentes’’, à moyen et long termes afin d’y remédier et éviter qu’elle ne s’étende à d’autres villes du pays.

Le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales Tayeb Belaïz avait début janvier annoncé une telle réunion pour examiner les solutions possibles pour fluidifier la circulation automobile dans la capitale, rappelle-t-on.