L’Algérie pour la qualif’, la Libye pour la provoc’

L’Algérie pour la qualif’, la Libye pour la provoc’
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Après avoir fait le plus dur en allant s’imposer, à Casablanca, au match aller de cet ultime tour qualificatif à la Coupe d’Afrique des nations 2013, la sélection nationale sera en appel ce soir sur l’herbe du stade Mustapha-Tchaker de Blida pour confirmer son ascendant sur son adversaire libyen et composter au passage son ticket pour Johannesburg.

Face à une équipe libyenne qui n’aura, niveau jeu, impressionné personne en terre marocaine, l’EN n’aura d’ailleurs d’autre alternative que d’éviter le piège que prévoient de lui tendre les voisins du Sud-Est.



Et pour éviter ce qui risque de prendre des allures de scénario catastrophe qui rappellera les mauvais souvenirs d’une visite guinéenne de funeste mémoire au soir du rendez-vous continental de 2008, l’Algérie devra absolument jouer sur ses atouts et ne surtout pas entrer dans le jeu viril et physique des Libyens.

N’ayant plus rien à perdre dans cette double confrontation à élimination directe après leur glissade à l’aller, les coéquipiers du peu recommandable Ahmed Salama, suspendu au même titre que Rafik Djebbour par la CAF, vaudront certainement gâcher la fête blidéenne en laissant libre cours à leur instinct de provocateurs-nés et de piètres comédiens, comme cela s’était du reste confirmé en terre chérifienne et altéré une fin de match qui tournait inévitablement à l’avantage des Verts après le but de Hilal Soudani.

LG Algérie

Et s’il est vrai que le discours officiel libyen est à la fraternité et à l’entente en appelant à “la sagesse et à ne pas politiser ou dramatiser ce simple match de football entre sélections de deux peuples frères”, il est tout aussi vrai que personne n’a oublié le semblable discours apaisant des responsables égyptiens, début novembre 2009, avant que les vitres et pare-brises du bus de l’EN ne volent en éclat au seuil de la porte d’entrée du Novotel Hôtel au soir du 13 du même mois dans ce qui restera comme l’une des plus lâches agressions d’une délégation étrangère en marge d’un… “simple match de foot”.

Pour une sélection mondialiste à qui la nomination de Vahid Halilhodzic a redonné crédibilité et constance au niveau continental, la prudence, le self-control et la maturité dans le jeu devront obligatoirement être de mise dans la mesure où il serait impardonnable de ne pas bonifier le nouvel état d’esprit conquérant de la sélection et les récents derniers résultats encourageants en ratant le train menant en Afrique du Sud.

Dans un stade Tchaker, berceau de la révolution des Verts lors de l’inoubliable épopée des éliminatoires jumelées de la CAN et de la Coupe du monde 2010, qui fera assurément le plein, les Verts auront l’opportunité d’atteindre un de leurs objectifs majeurs, à savoir assurer leur présence à la CAN 2013 et réparer ainsi l’anomalie de leur absence, en tant que mondialistes, de la précédente édition au Gabon et en Guinée équatoriale, l’hiver dernier.

D’autant plus qu’avec un seul grand absent par rapport au match aller, le capitaine Mehdi Lacen en l’occurrence, l’équipe nationale disposera de l’intégralité de ses atouts, ce qui laissera à l’exigeant Halilhodzic une large marge de manœuvre à même d’aligner le onze le mieux compétitif, le plus équilibré et le plus complet possible.

À ce sujet, il semble désormais clair que c’est encore une fois l’irréprochable Raïs M’bolhi qui aura à charge de garder la cage des Verts, avec le soutien d’une arrière-garde composée, sauf retournement de situation de toute dernière minute dû à une blessure où à des contraintes tactiques, de Mehdi Mostafa sur le flanc droit et Liassine Cadamuro sur le côté gauche, la charnière centrale Belkalem-Medjani devant être reconduite eu égard à son excellente prestation au complexe Mohammed-V de Casablanca, lors de la première manche.

Dans l’entrejeu, si les tâches défensives seront confiées à une paire Guedioura-Lemmouchia reconstituée en raison du forfait de Lacen, il incombera en parallèle à la complémentaire et si percutante doublette offensive Sofiane Feghouli-Foued Kadir d’alimenter en bons ballons le duo Slimani-Soudani à la pointe de l’attaque des Verts.

Un 4-4-2 à vocation offensive dans lequel l’EN semble s’y plaire et à la faveur duquel elle est fortement animée de l’envie d’évincer de sa route l’antagoniste libyen et confirmer, de la plus convaincante des manières, celle du terrain, que la qualification à cette Coupe d’Afrique des nations 2013 n’est pas une fin en soi, mais juste une étape charnière à ne surtout pas rater.

R B