Le tissu forestier national se réduit comme peau de chagrin
Depuis le lancement du Plan national de reboisement, en 2009, 460.000 hectares de plantation dont 159.289 hectares en arboriculture ont été réalisés.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural célébrera, avec faste, «la Journée mondiale de l’Arbre», qui interviendra ce mardi 25 octobre. Cette année, la cérémonie officielle de lancement de «la campagne de plantation 2011/ 2012» aura lieu à Skikda. Cette célébration repose toute la question du tissu forestier national qui s’est réduit comme une peau de chagrin.
Pourtant, l’Algérie est l’un des plus grands pays du continent africain. Elle occupe une position centrale au Maghreb et en Méditerranée occidentale, avec une superficie forestière de 2381 km² très diversifiée. Elle couvre un immense milieu désertique, une vaste zone steppique, des massifs montagneux boisés, un milieu constitué de plaines et de collines et une zone marine à climat méditerranéen.
Pour ce qui est des contraintes majeures qui caractérisent le milieu naturel algérien, l’on relèvera, entre outre, des précipitations irrégulières, des sols fragiles et un grand écart de température entre les saisons chaudes et froides. Néanmoins, les ressources naturelles y sont limitées et fragiles, du fait de conditions climatiques et de leur distribution inégale à travers le territoire. Cela dit les régions du Nord, où les conditions climatiques et de milieu permettent le développement des formations forestières, occupent 250.000 km², soit un peu plus de 10% de la superficie totale. En Algérie, les forêts et maquis couvrent globalement 4,7 millions d’hectares. Cela est dû, selon la Direction générale des forêts, à l’augmentation du taux de boisement initié par la tutelle dans le cadre du «Plan national de reboisement». Ce dernier s’étale, pour mémoire, de 2009 jusqu’à 2014. Ce plan constitue l’instrument de mise en oeuvre de la politique de renouveau rural, qui a pour objectif la promotion d’un développement économique du pays associant l’ensemble des intervenants sur les territoires ruraux. Les opérations de reboisement sont une action de longue haleine qui nécessite des efforts considérables et continus. Ainsi, 494.631 ha ont été reboisés, depuis le lancement du Plan national de reboisement.
La Direction générale des forêts mène également un programme de réhabilitation des essences endémiques, tel que le chêne vert dans la région de l’Ouarsenis, le pistachier de l’Atlas en zones steppiques, l’arganier, l’Acacia Radianna et le cyprès du tassili en zones sahariennes à travers des approches de restauration écologique et de sylviculture saharienne. Pour les régions du nord du pays, les priorités de la Direction générale des forêts portent essentiellement sur la réhabilitation des écosystèmes dégradés, compte tenu des récurrents phénomènes d’incendies, à travers des reboisements intensifs visant particulièrement la reconstitution des essences nobles (chêne-liège, cèdre de l’Atlas).
Dans ses perspectives, la Direction des forêts Structure a établi sa stratégie autour de quatre grands axes stratégiques, à savoir la lutte contre la désertification, avec en prime, la réhabilitation du barrage vert sur une superficie de 100.000 hectares, le traitement des bassins versants de barrages avec l’application des études réalisées par l’Anbt pour 34 bassins versants sur une superficie de 3,5 millions d’ha, couvrant 26 wilayas, 350 communes et une population de 7 millions d’habitants, la réhabilitation et l’extension du patrimoine forestier, à travers, l’amélioration de l’état et de la productivité des peuplements forestiers, la conservation des écosystèmes naturels, programme inscrit dans le cadre des objectifs dressés par la Stratégie nationale de développement rural, visant la préservation des ressources naturelles conformément au Schéma directeur des espaces naturels et des aires protégées (Sdenap), adopté par le gouvernement en 2008 à travers l’actualisation des connaissances sur l’état de la biodiversité, la gestion durable des aires protégées.