La producion en hausse de 26%: Récolte record de la cerise à Tizi Ouzou

La producion en hausse de 26%: Récolte record de la cerise à Tizi Ouzou

15.960 quintaux sont prévus pour cette année sur une superficie en production de 665 ha avec un rendement de 24 q/ha.

La production de la cerise dans la wilaya de Tizi Ouzou affiche une hausse prévisionnelle de plus de 26% cette année, comparativement à la saison précédente, a-t-on appris hier auprès de la direction locale des services agricoles (DSA). La production de 15.960 q de cerises prévue pour cette année sur une superficie en production de 665 ha avec un rendement de 24 q/ha sera supérieure au vu des premières récoltes qui sont très satisfaisantes, a indiqué Lathmas Mohamed Yahiaoui, du service de l’Organisation de la production et de l’appui technique (Opat).

Les récoltes effectuées depuis début mai ont donné des résultats importants et le rendement de 24 q/ha prévus initialement est passé à 26q/ha, donc on prévoit une récolte de 17.290 q au lieu des 15.960 q calculés sur la base d’un rendement de 24 q/ha, a-t-elle ajouté. Depuis le lancement de la récolte au début de ce mois, quelque 4420 q de cerises ont été récoltés sur une superficie de 170 ha, a souligné Mme Mohamed Yahiaoui qui a rappelé que durant la saison 2016, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré une production totale de 13.718 q/ha réalisée suite à un rendement de 15q/ha. Cette augmentation de la production locale du «fruit des rois» a été favorisée par des conditions climatiques favorables, absence de pluies et de vents forts, durant la période de floraison des cerisiers, ce qui a permis une bonne fructification, a-t-on indiqué de même source.

Pour sa part, l’inspecteur phytosanitaire, Kaci Boukhalfa, a insisté sur l’importance de l’entretien des cerisaies, de l’adaptation de la conduite des vergers aux changements climatiques et de la lutte contre les maladies et les ravageurs (champignons, bactéries, insectes) pour assurer une bonne production.

Le capnode, un insecte qui a décimé de nombreux cerisiers durant les années 1990, n’est pas aussi fatal car ce ravageur a toujours existé, mais il a trouvé un terrain favorable à sa prolifération, au point de devenir un fléau durant les années 1990 à cause de la sécheresse qui avait marqué cette période et de la négligence, voire de l’abandon de vergers par leurs propriétaires, a-t-il expliqué.

Un regain d’intérêt pour la culture de la cerise ces dernières années, exprimé par la reprise des cerisaies abandonnées, le traitement des arbres malades, le remplacement des vieux sujets et la destruction de ceux contaminés par le capnode, leur protection en hiver contre les champignons, par le badigeonnage des troncs avec un produit à base de cuivre, la pratique de l’irrigation, le greffage, et le travail de sensibilisation, d’orientation et d’accompagnement des agriculteurs par la DSA, ont permis de relancer cette filière, a observé ce même responsable. La cerisaie de la wilaya de Tizi Ouzou est répartie sur plusieurs communes. Larbaâ Nath Irathen se classe en haut du podium, disposant à elle seule d’un verger de 210 ha de cerisiers.

Suivent Irdjen et Iferhounene qui comptent chacune des vergers de 144 ha, Bouzeguène, (30 ha), Ouadhias (28 ha), Béni Yenni avec 15 ha, mais qui assurent une importante production et Maâtkas (13ha).

D’autres localités telles que Boghni, Azazga et Tadmaït, disposent de vergers dont la superficie se situe entre 3 et 7 ha, a-t-on appris de même source. Sur les marchés de la wilaya, les premières récoltes sont vendues entre 400 et 600 DA le kilo, au lieu des 600 à 800 DA au début de la saison dernière; la disponibilité du fruit grâce à une production importante laisse prévoir une baisse du prix en pleine saison, a-t-on appris d’agriculteurs et de la part de vendeurs rencontrés sur les marchés des villes de Draâ Ben Khedda et de Tizi Ouzou.