La presse électronique indésirable à la conférence de presse de Bédoui et Lamamra

La presse électronique indésirable à la conférence de presse de Bédoui et Lamamra

Comme reporté ce matin, la première conférence de presse du nouveau Premier Ministre, Nourredine Bedoui, et de son vice-premier ministre, Ramtane Lamamra a été organisée au niveau du CIC à Alger en compagnie de toute la presse algérienne, qu’elle soit francophone ou arabophone, ou presque. En effet, la presse électronique n’a pas été autorisée à accéder à la salle de conférence pour couvrir les déclarations des deux ministres, comme témoigne le responsable de publication du site d’information Interlignes Algérie, Bouzid Ichalalene qui s’est rendu sur les lieux, mais qui n’a pas pu couvrir la conférence de presse.

« Quand j’arrive à l’entrée, les agents de sécurité nous ont bien accueilli. Ils nous ont demandé de récupérer nos badges au bureau à l’entrée. Je présente ma carte de presse et mon ordre de mission à la dame, et elle ma dit que la presse électronique n’est pas autorisée à rentrer.Je lui demande pour quelle raison, elle me dit que les médias accrédités, ont été contactés hier par leur service de presse. » nous raconte le journaliste, il poursuit « Quand je lui dis que personne ne nous a contacté, elle me dis que « nous n’avons pas commencé à travailler avec la presse électronique »

Mr Ichalalene finit par contacter une personne qui travaille au service presse « J’appelle une de ses collèges, et cette dernière me dit « qu’il faut régler notre problème de statut avec le ministère de communication, ou avoir le statut de média étranger et être accrédité par le ministère de la communication » . Stupéfait par la réponse, le journaliste rétorque « alors vous nous demandez d’aller créer des sociétés à l’étranger pour travailler chez nous?  » , la dame finit par lui répondre d’aller voir avec le ministre de la communication.

Cet incident intervient alors que le gouvernement appelle à la création d’une deuxième république plus « démocratique » ,et au lendemain des déclarations du vice-premier ministre Ramtane Lamamra appelant la presse, qu’elle soit publique ou privée, à dénoncer et à jouer son rôle librement dans la société algérienne.