Le président de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme, Mustapha Bouchachi a dénoncé les poursuites judicaires pour terrorisme à l’encontre des extradés de Guantanamo.
Qualifiant de positif le fait que les ex-détenus poursuivis en justice aient été innocentés, il a appelé à abandonner les poursuites à l’encontre des autres.
L’avocat a, également, écarté l’existence de conditions américaines obligeant le gouvernement algérien à emprisonner, interroger et poursuivre en justice les ex-détenus de la prison américaine.
Il précise, par ailleurs, que certains parmi les 11 algériens ayant quitté le camp d’emprisonnement américain avaient été arrêtés dans des pays étrangers et transférés au camp sans qu’aucunes preuves n’étayent les accusations et sans aucun jugement.
Et d’ajouter « après la décision du gouvernement américain de fermer la prison et d’extrader ceux qui n’avaient selon lui aucun lien avec Al-Qaida, certains algériens ont été extradés sans leur consentement. Ceux-ci ont été dès leur arrivée en Algérie détenus et présentés devant le juge d’instruction de la cour d’Alger, et ont été accusés de terrorisme et renvoyés devant le tribunal pénal.
Le coordonnateur pour le contre-terrorisme au département d’État, Daniel Benjamin, a de son coté fait part lors de sa visite à Alger, de la reconnaissance de son gouvernement pour l’aide fournie par l’Algérie dans le cadre de la fermeture du camp et des mesures d’extradition des détenus algériens. Il a également évoqué l’extradition récente de deux d’entre eux, dont Abdelaziz Naji, dont la détention par les autorités algériennes avait suscité de vives réactions de la part des ONG.