La gestion de la commune d’El Kerma toujours décriée: Beaucoup de laisser-aller et des cités délaissées

La gestion de la commune d’El Kerma toujours décriée: Beaucoup de laisser-aller et des cités délaissées
la-gestion-de-la-commune-del-kerma-toujours-decriee-beaucoup-de-laisser-aller-et-des-cites-delaissees.jpg

Dans la localité d’El Kerma commune relevant de la daïra d’Es-Sénia, il existe des locaux commerciaux à proximité du cimetière chrétien, qui sont laissés à l’abandon, depuis plus de quatre ans. Ils sont livrés au vandalisme de certains énergumènes et servent de lieux de beuverie.

Pourtant, ce ne sont pas les chômeurs qui manquent dans cette localité. Plusieurs habitants d’El Kerma se demandent pourquoi a-t-on construit ces locaux puisqu’ils ne servent à rien et pour quelle raison a-t-on gaspillé des deniers publics pour leur réalisation, puisque cette opération ne semble pas urgente ? Il existe aussi des locaux commerciaux sous la tribune du stade qui eux aussi n’ont jusqu’à l’heure actuelle pas ouvert leurs portes, et ce, depuis plus d’une année.

A la cité dite des 80 mètres carrés, surnommée ainsi car pour chaque personne ont été attribués quatre-vingts m², les espaces verts sont totalement abandonnés et les habitants se plaignent du manque d’hygiène. Ils réclament leur titre de propriété également.

«J’ai bénéficié de 80 m² mais je n’ai aucun titre. L’ex-maire est venu chez nous à deux reprises, nous lui avons posé le problème, mais sans sommes sans aucune nouvelle depuis», a confié un père de famille. Quant à la situation dans un vaste espace où sont construites des centaines de baraques, c’est une véritable catastrophe.

LG Algérie

Ces familles vivent dans des conditions lamentables : sans eau, sans réseau d’assainissement ni électricité. Des familles piratent le réseau électrique, ce qui crée des mécontentements. «C’est le camp de la misère», a confié un riverain en faisant allusion aux centaines de baraques.

Au niveau de la cité Amel, une maison de jeunes a été construite, mais demeure fermée depuis au moins une année. Certains jeunes craignent qu’elle ne soit transformée en musée par vieillissement. Dans le même quartier, se trouve un terrain de jeux à proximité duquel des tonnes d’ordures jonchent le sol. «Que devient l’hygiène et la prévention et que font les élus ?», dira un père de famille qui ajoutera : «Notre cité est marginalisée, aucun responsable ne vient ici s’enquérir de notre situation

D’ailleurs, je ne connais même pas le nom du maire. Avant les élections, l’ex-maire est venu chez nous. Il a dîné chez nous et nous a demandé de faire campagne pour lui et le soutenir en nous promettant que notre cité sera un véritable paradis, mais une fois à la tête de l’APC, il nous a complètement ignorés».

La ville d’El Kerma prend de l’ampleur et connaît une importante extension, surtout au niveau de la cité des 2.400 logements qui sont en phase de finition. Les riverains se demandent pourquoi n’a-t-on pas prévu la construction d’écoles au niveau de cette cité, ainsi que d’autres structures d’accompagnement ? Il est à noter que malgré son importance, la ville d’El Kerma ne dispose que de deux CEM et d’un seul lycée.

A. Bekhaïtia