La Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS), un appendice de l’UGTA dans le secteur a été de tout temps absente au bataillon quand les syndicats autonomes se battaient pour faire valoir les revendications des personnels de la santé publique. Ayant visiblement pris la pleine mesure de son isolement sur la scène syndicale, les responsables de cette fédération viennent de lancer un appel à des actions unitaires.
Ainsi Ahmed Guétiche, secrétaire national a prôné les vertus de la dynamique collective, soulignant que “l’unité et la coordination des actions entre les différents corps et syndicats de la santé sont primordiales pour arriver à résorber les différents problèmes que rencontre le secteur de la santé publique”. Parmi ces problèmes, nombreux, dit-il, il y a “les disparités dans les salaires des travailleurs, la non homogénéisation des indemnités professionnelles et la dégradation des conditions de travail”.
Ahmed Guétiche juge aujourd’hui nécessaire de passer par la concertation avec l’ensemble des syndicats pour arriver à des solutions concrètes qui mettront un terme aux “difficultés que traverse le système de santé nationale”. La même préoccupation est exprimée par le secrétaire général de la fédération Saleh Rouibia, qui a a préféré mettre en avant “les pénuries dans les médicaments et les vaccins, le manque de personnels qualifiés dans certaines régions du pays et le retard dans la réception de nouvelles structures sanitaires et du matériel médical”.
Autant de déficits qui exigent selon lui un travail de coordination avec les différents acteurs syndicaux. Par ailleurs, M. Rouibia a lancé un appel en direction du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière pour prendre en charge l’ensemble des revendications des syndicats de la santé, pour “un système de santé solide et viable”. En l’absence de réponses positives du Ministère de la Santé, les responsable de la FNTS préviennent qu’ils passeront à l’action en organisant une gréve avant la rentrée sociale. Pourquoi ce changement de ton de la part des responsables de cette fédération, alors que jusque-là, elle s’est plutôt distinguée par une totale discrétion pendant que les autres syndicats croisaient le fer avec Barkat, Ould Abbas et actuellement Ziari.

Les quatre syndicats de la santé publique à savoir le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicats national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national des psychologues (SNAPSY) et le Syndicat national des professeurs et enseignants en paramédical (SNPEP), avaient entamé un mouvement de grève cyclique auxquelles ils ont mis un terme le 9 juin dernier, après avoir été reçus par le ministère de la Santé.
Pour rappel, leurs revendications portent sur la révision des régimes indemnitaires, l’amendement des statuts particuliers, l’amélioration des conditions de travail et l’ouverture des concours d’accès au grade de praticien chef pour les praticiens. La question est de savoir si les syndicats autonomes vont accepter la main tendue de la FNTS, alors qu’elle a brillé jusque-là par son absence au bataillon.