Kaboul: les talibans revendiquent une attaque contre un restaurant français

Kaboul: les talibans revendiquent une attaque contre un restaurant français

Les rebelles talibans afghans ont revendiqué un attentat suicide qui a visé vendredi à Kaboul le restaurant de cuisine française « Le Jardin », prisé des étrangers, sans qu’il soit possible dans l’immédiat de déterminer s’il y a des victimes.

La cible de l’attentat suicide à la voiture piégée « était Le Jardin. On ignore s’il y a des blessés ou des morts. Les forces de sécurité sont sur place », a indiqué un diplomate occidental à l’AFP.

L’attentat suicide à la voiture piégée a eu lieu vendredi dans le centre de Kaboul, visant selon toute vraisemblance un restaurant fréquenté par les étrangers, a-t-on appris auprès de responsables gouvernementaux.

C’est un attentat suicide commis à l’aide d’une voiture piégée, a déclaré à l’AFP Gul Agha Rohani, chef-adjoint de la police de la capitale afghane. L’explosion a eu lieu dans le quartier de Qala-e-Fatullah. Apparemment un restaurant a été attaqué, a précisé Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère de l’Intérieur qui n’a pas indiqué si des personnes avaient été blessées ou tuées.

Ce premier attentat de l’année à Kaboul survient un peu plus d’une semaine avant une importante réunion quadripartite entre la Chine, les Etats-Unis, le Pakistan et l’Afghanistan, destinée à dresser une feuille de route pour reprendre les négociations de paix avec les rebelles talibans, interrompues l’été dernier.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais les talibans prennent régulièrement pour cible les troupes afghanes et celles de l’Otan, ainsi que des restaurants et hôtels fréquentés par les étrangers.

En janvier 2014, le restaurant libanais La Taverne du Liban, dans le centre de Kaboul, avait été visé par les insurgés. Au total 21 personnes, dont 13 étrangers, avaient été tués.

Les insurgés ont lancé une campagne d’envergure au printemps dans tout l’Afghanistan et ont multiplié les attentats suicide dans l’espoir, selon les analystes, d’arriver en position de force à la table des négociations.