Jugé pour complicité dans le trafic de voitures haut de gamme: Un courtier condamné à une année de prison

Jugé pour complicité dans le trafic de voitures haut de gamme: Un courtier condamné à une année de prison

M. Nadir

Jugé pour complicité dans le trafic de voitures haut de gamme: Un courtier condamné à une année de prison
  Impliqué dans un réseau de trafic de voitures démantelé en 2009, B. Hichem a été condamné, hier, à une année de prison par le Tribunal criminel de 1ère instance, pour complicité et faux commis dans certains documents administratifs et certificats, conformément aux articles 42 et 222 du code pénal. Selon l’accusation, B. Hichem, 36 ans, faisait partie d’une bande spécialisée dans le trafic de voitures volées, haut de gamme, qu’elle « importait » de l’étranger pour les revendre sur le territoire national avec des documents falsifiés. Le réseau, dont les activités étaient concentrées sur les wilayas d’Oran, Relizane et Naâma, était composé de 37 personnes (au moins) dont certaines ont été arrêtées et jugées alors que d’autres se trouvent, toujours, en état de fuite.

Courtier de son état, Hichem a été cité et/ou jugé dans 14 autres affaires similaires par les tribunaux d’Alger, El Harrach, Hussein Dey ou encore de Mostaganem. Il a été condamné à 3 reprises ; à Oran (1 et 5 ans de prison) et à El Harrach (3 ans) et bénéficié de l’acquittement dans d’autres. Lors du procès d’hier, il a réfuté les accusations portées contre lui en niant connaître les autres personnes citées dans le dossier d’accusation.

L’avocat de la partie civile -en l’occurrence la wilaya d’Oran (le pot aux roses ayant été découvert en 2009, dans la daïra d’Es-Sénia où 266 dossiers contrefaits ont été mis à jour)- a estimé que les éléments de preuves apportés par le dossier d’accusation accablaient le mis en cause et réclamé la somme de 5 millions de DA à titre de dommages.

Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public s’est contenté d’affirmer que le dossier prouve la culpabilité de l’accusé et requis 3 années d’emprisonnement.

Ce que l’avocat de la défense a réfuté en niant l’existence de preuves matérielles contre son client autres que les dénonciations douteuses d’un accusé : « La partie civile et le ministère public considèrent le fait de jouer les intermédiaires entre vendeur et acquéreur, comme une preuve de complicité d’un crime. Or, je défie quiconque de démontrer, documents à l’appui, la culpabilité de notre client», dira-t-il en plaidant l’acquittement. A l’issue des délibérations, le tribunal condamnera B. Hichem à 1 année de prison assortie d’une amende de 50.000 DA, et à verser 200.000 DA à la partie civile à titre de dédommagement.